le Lundi 2 octobre 2023
le Jeudi 23 février 2023 7:45 Société

La santé de l’immigration francophone au sommet des priorités

La délégation yukonnaise a rencontré Annie Bédard (à dr.), directrice générale de Santé en français, lors de son passage à Winnipeg le 16 février. — Photo : Fournie
La délégation yukonnaise a rencontré Annie Bédard (à dr.), directrice générale de Santé en français, lors de son passage à Winnipeg le 16 février.
Photo : Fournie
La Franco-Yukonnie a été bien représentée au Sommet sur la santé des immigrants francophones pour l’Ouest et le Nord, qui s’est déroulé le 16 février à Winnipeg.

Anna Ly, coordonnatrice du programme Bébé en santé, avenir en santé des Essentielles, Diana Romero, agente de projets pour le secteur de l’immigration à l’Association franco-yukonnaise et Sandra St-Laurent, directrice du Partenariat communauté en santé (PCS), se sont toutes trois rendues à Winnipeg afin d’en apprendre davantage sur une variété de thèmes liés à la santé des personnes immigrantes francophones.

Planifié par l’organisme Santé en français et le Réseau en immigration francophone du Manitoba, l’événement a permis aux personnes intervenant de près avec la clientèle immigrante francophone dans l’Ouest et le Nord du pays d’échanger de bonnes pratiques, de mieux comprendre les réalités et les défis et de réseauter entre elles.

Faire le plein d’idées

« Ça a dépassé mes attentes », se réjouit Diana Romero, jointe par téléphone après l’événement du 16 février. « J’ai compris comment l’intersectionnalité était importante dans mon travail et je vais pouvoir appliquer plusieurs des choses que j’ai apprises ici. »

La présentation sur le deuil et le trauma migratoires des familles immigrantes, réalisée par la psychologue Garine Papazian- Zohrabian, a marqué Anna Ly et Sandra St-Laurent. « Même si c’est un immigrant économique qui n’a pas directement vécu la guerre par exemple, ça ne veut pas dire que d’autres choses ne vont pas émerger et qu’il faudra prendre en considération. Quand l’esprit de survie se met de côté, on peut commencer à gérer d’autres éléments », retient pour sa part la directrice du PCS.

« C’était vraiment super inspirant de voir les autres initiatives ailleurs dans les autres francophonies minoritaires. Je repars la tête pleine d’idées », ajoute Anna Ly, qui a pu rencontrer une autre coordonnatrice du programme Bébé en santé, avenir en santé une fois au Sommet.

L’accent sur l’approche holistique

La santé sous toutes ses facettes a été au cœur des échanges entre les partenaires au Sommet. « Moi ce que je retiens, c’est que la santé ce n’est pas juste le corps, c’est le développement intégral de la personne, le logement, avoir un bon travail, l’épanouissement social… tout ça, ça touche la santé », explique Diana Romero, qui interagit au quotidien avec la communauté immigrante francophone au Yukon.

Pour Sandra St-Laurent, le sommet a été l’occasion de rappeler que la santé dépasse largement le simple accès à une clinique ou à un médecin de famille. « On est un réseau ‘‘santé’’, pas un réseau ‘‘maladie’’ », lance-t-elle en riant, pour insister sur l’importance des autres déterminants de la santé comme l’alimentation, la petite enfance, le sport ou le sommeil.

Le Sommet a réuni des personnes provenant du Manitoba, de la Saskatchewan, de l’Alberta, de la Colombie-Britannique et des trois territoires canadiens.