Destination Canada Forum Mobilité est un événement visant à favoriser l’immigration de personnes francophones et bilingues au pays. « Ça nous permet de nous faire connaître et de recruter de la main-d’œuvre », précise Rémy Perrier, agent de projet et liaison avec les employeurs à l’Association franco-yukonnaise (AFY).
Pour Diana Romero, agente de projets pour le secteur de l’immigration à l’AFY, c’est surtout une façon de rendre le processus d’immigration humain. « Ce n’est pas la même chose que faire une recherche Google. Les gens passent vraiment nous voir, et on leur parle de notre expérience au territoire », explique-t-elle. Leslie Larbalestrier faisait également partie de la délégation yukonnaise.
Le trio était à Rabat, au Maroc, et à Paris, en France, avant de tenir un dernier forum en virtuel. Près de 3 000 personnes ont assisté aux deux forums en présentiel, alors que 10 352 ont pu accéder à l’information grâce à l’événement en ligne.
Visée vers l’Afrique
Pour cette 18e édition, Destination Canada Forum Mobilité s’est déroulé en partie sur le continent africain. Une première qui tombe sous le sens, selon Rémy Perrier : « Il y a un réel intérêt pour le Canada d’aller recruter en Afrique. C’est un incontournable. C’est le premier pas qu’ils font vers l’Afrique et ça va être forcément suivi d’autres. »
Selon Diana Romero, il s’agissait donc d’établir un premier contact avec la communauté francophone marocaine. Les personnes venant à leur rencontre étaient à l’étape de l’exploration et de l’information sur le Canada, alors qu’en France les gens étaient plus avancés dans leur processus d’immigration. « Au moins, les gens partaient en sachant qu’il y a un territoire qui s’appelle le Yukon au Canada », affirme-t-elle.
Partage d’expériences
Rémy Perrier soutient que le partage d’expériences demeure la plus-value de ces rencontres. « Nous sommes des immigrants. Comme on a déjà vécu cette expérience, on peut se mettre à leur place plus facilement », témoigne-t-il. Quand Diana Romero explique son parcours, du Mexique au Yukon, cela donne de la crédibilité au processus d’immigration, avoue-t-elle : « ça prouve que c’est quelque chose de réaliste, d’immigrer au Canada ».
Devant le Comité permanent des langues officielles au début du mois de décembre, Sean Fraser, ministre d’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté Canada (IRCC) a saisi l’occasion pour réitérer que l’immigration francophone était « essentielle » pour toutes les communautés. La cible d’immigration francophone du Canada est de 4,4 %, une cible qui serait presque atteinte, avec un taux actuel de 4 % selon le ministre.