Quelle est la place des femmes francophones immigrantes ou issues de l’immigration au Canada? Une question à laquelle l’AFFC répond en proposant une vision axée sur le rayonnement et l’inclusion des femmes francophones et acadiennes du pays.
Comme l’explique Coralie Barette, adjointe aux projets chez l’AFFC, « le projet consiste non seulement à faire connaître les réalités et les défis vécus par les femmes immigrantes et celles issues de l’immigration vivant en milieu francophone minoritaire, mais aussi à assurer le développement et l’épanouissement des communautés francophones immigrantes du Canada. »
Le recueil réunit la plume de seize femmes francophones canadiennes, dont celles des Franco-Yukonnaises Sophie André, Mounia Cole et Laurence Davenel.
Avec justesse et émotions, elles ont écrit leurs récits de vie en liant les moments vécus d’inquiétudes, de soulagements, de joie et de doutes, avec ceux qui restent encore à venir.
Sophie André : un séjour temporaire
Sophie André, originaire de France, est de retour dans son pays d’origine après deux années passées au Canada. Rapidement, sa voix au téléphone se remplit de gratitude à l’évocation de son passage en sol canadien.
Pour elle, le point de départ de ce projet a été une curiosité pour l’écriture et l’envie de prendre le temps de s’accorder une réflexion sur son parcours. Sans trop d’attentes, elle a participé aux cinq ateliers de deux heures offerts aux participantes pour s’initier à l’écriture et approfondir son style narratif.
Elle évoque la richesse de cette expérience pour son conjoint et elle, et les questionnements et les discussions avivées par ce processus d’écriture.
Mounia Cole : le Canada comme destinée
Mounia Cole, également originaire de France, a elle aussi décidé de participer au recueil sans attentes. Elle avait envie de vivre l’expérience et de dépasser sa pudeur : « J’ai trouvé que c’était un joli cadeau qui m’était offert. Celui de pouvoir me confronter à un nouveau défi et de participer à la réalisation d’un recueil m’a paru être une occasion que je ne pouvais pas refuser. J’ai aimé l’idée du recueil : être unique par son histoire, mais tout en faisant partie d’un tout. »
Elle sent également que l’écriture lui a servi de regard introspectif sur son parcours : « Le fait de pouvoir se reconnecter avec le passé où notre volonté n’était pas soumise au dictat de mesures sanitaires et en faire abstraction pour se projeter dans l’avenir, où tout est simplement possible et léger; c’est arrivé à point nommé, comme une bouffée d’oxygène. »
Une version numérique du recueil est disponible sur le site de l’AFFC.