le Mardi 8 octobre 2024
le Jeudi 22 avril 2021 2:51 Société

Among Us : démasquer vos amis en pleine pandémie

Sur sa chaîne YouTube « Agent 9 », Sébastien Comchi propose des vidéos de ses parties d’Among Us, mais aussi d’Animal Crossing, de Minecraft et de Fortnite. Photo fournie.
Sur sa chaîne YouTube « Agent 9 », Sébastien Comchi propose des vidéos de ses parties d’Among Us, mais aussi d’Animal Crossing, de Minecraft et de Fortnite. Photo fournie.

IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale

Faire tomber le masque des autres joueurs et joueuses, c’est ce que propose le jeu vidéo Among Us, dont la popularité a atteint de nouveaux sommets depuis la pandémie de la COVID-19. Les confins de l’espace deviennent ainsi le lieu de prédilection de millions d’utilisateurs et d’utilisatrices pour connecter – et s’évader – à travers un jeu de déduction en ligne.

Sur sa chaîne YouTube « Agent 9 », Sébastien Comchi propose des vidéos de ses parties d’Among Us, mais aussi d’Animal Crossing, de Minecraft et de Fortnite. Photo fournie.

 

Après un début timide en novembre 2018, le phénomène Among Us a véritablement décollé en septembre 2020, en réussissant à attirer près de 500 millions d’utilisateurs et d’utilisatrices, selon les chiffres du site d’analyse de jeux vidéo Stream Charts. Au Yukon, l’intérêt envers ce jeu ne s’est toujours pas essoufflé et a même poussé certaines personnes à développer leur créativité. C’est notamment le cas pour Sébastien Comchi, 12 ans, qui publie les vidéos de ses parties sur sa chaîne YouTube « Agent 9 ». Selon le joueur assidu, la simplicité d’Among Us contribue grandement à son succès.

Among Us est similaire au populaire jeu de déduction Les Loups-garous de Thiercelieux, sauf qu’il se déroule à bord d’un vaisseau spatial. Un imposteur, dont l’identité n’est pas connue des participant.e.s, s’attarde à saboter le vaisseau pour gagner, alors que les membres de l’équipage tentent de le démasquer tout en effectuant certaines tâches dans le vaisseau. Les membres de l’équipage peuvent voter pour le ou la joueuse qui semble être l’imposteur.e, et cette personne est ainsi « expulsée du vaisseau », précise Sébastien Comchi. La partie se termine si l’imposteur.e réussit à éliminer tous les participant.e.s avant d’être identifié, ou quand les membres honnêtes de l’équipage votent contre celui-ci ou effectuent toutes leurs tâches.

Sébastien Comchi aime particulièrement jouer l’imposteur : « J’attends dans les bouches d’aération et quand il y a quelqu’un près de moi, je sors et je l’élimine. » Sur sa chaîne YouTube, c’est une de ses vidéos d’Among Us qui a récolté le plus de vues. Maintenant, Sébastien a un but : se rendre à 100 abonné.e.s.

Démasquer l’imposteur francophone

Voyant la popularité du jeu, Jeunesse Franco-Yukon (JeFY), le comité jeunesse de l’Association franco-yukonnaise (AFY) qui propose des activités pour les 14 à 25 ans, a pris la balle au bond et a décidé d’organiser des soirées d’Among Us à distance. « Il fallait aller rejoindre les jeunes là où ils sont », explique Laurence Rivard, agente de projets jeunesse à l’AFY. Jusqu’à présent, ces événements sont un franc succès : la soirée du 19 mars a affiché complet et la seconde a eu lieu vendredi dernier. « Le plaisir est surtout dans l’aspect social lors des délibérations : comme tout le monde est suspect, il faut être convaincant, qu’on soit imposteur ou non! », ajoute-t-elle.

Une vingtaine d’activités entièrement virtuelles ont été organisées par JeFY au courant des derniers mois, passant des soirées de concours culinaires à des soirées Loups-garous ou Among Us. Selon Josée Jacques, gestionnaire jeunesse à l’AFY, la pandémie n’a pas du tout affaibli la participation des jeunes aux activités, mais a plutôt offert une nouvelle fenêtre permettant d’attirer de nouvelles personnes : « Il faut être créatif, tout au long de la pandémie, pour trouver des solutions. »

Laurence Rivard estime que la possibilité pour les jeunes de rencontrer de nouvelles personnes en ligne peut faciliter le premier contact, surtout pour les gens plus réservés. « Le présentiel, ça parle à un profil de jeunes, mais là on peut en rejoindre un autre », explique celle qui a rejoint les rangs de l’AFY, en mars dernier.

C’est d’ailleurs le cas pour Maxime Paris, étudiante de 10e année au CSSC Mercier. Au territoire depuis trois ans, Maxime Paris a participé pour la première fois cette année aux soirées organisées par JeFY : « J’avais entendu beaucoup de choses positives à propos du groupe et j’ai commencé à m’inscrire à des activités. Le groupe est super accueillant et maintenant je peux dire que je fais partie du groupe », dit-elle, tout sourire.

Elle croit également que le fait que les activités se déroulent en ligne a pu favoriser sa participation : « Ça m’a aidée à parler aux personnes. Tout le monde était vraiment inclusif et je me suis rapidement sentie confortable », confie-t-elle.

Un été plus rassembleur

Selon Josée Jacques, cet été apportera d’autres opportunités : « Habituellement, l’été est la période plus tranquille, mais là, on a une belle opportunité de créer des événements et des activités à l’extérieur qui respectent la distanciation sociale. »

Le 30 avril, JeFY propose d’ailleurs sa première activité en présentiel depuis plus d’un an, soit un laser tag (jeu laser) pour les jeunes de 14 à 25 ans. Pour en savoir plus ou pour s’inscrire, rendez-vous sur la page Facebook de JeFY.