le Jeudi 10 octobre 2024
le Mardi 14 avril 2020 22:05 Société

La Commission scolaire francophone du Yukon se prépare pour la suite

Photo : Pixabay
Photo : Pixabay

La Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY) s’adapte aux changements engendrés par l’annonce de la fermeture « face à face » des écoles du territoire par le ministère de l’Éducation le 7 avril dernier.

Photo : Pixabay

 

Contenu en ligne, visioconférences et envoi de matériel pédagogique aux élèves; voici quelques-unes des mesures entreprises par la CSFY et le personnel enseignant de l’École Émilie-Tremblay et de l’Académie Parhélie face aux nouvelles réalités de la crise actuelle.

Le directeur général de la CSFY, Marc Champagne, réalise les impacts de ce changement. « On ne demande pas aux parents de devenir des enseignants », rassure-t-il d’entrée de jeu. Il assure que les élèves pourront continuer de « se développer » selon les exigences en place. Que ce soit à l’aide de contenu préparé en ligne, ou par l’entremise de visioconférences, M. Champagne assure que son équipe pourra établir un nouveau modèle pédagogique.

La grande question, autant pour les familles que pour les enseignants, se situe en ce moment du côté des technologies. Toutes les familles n’ont pas accès au matériel nécessaire, reconnaît le directeur général. La CSFY a donc demandé à son personnel enseignant de commencer par sonder les besoins des familles des élèves. « À l’Académie Parhélie, tous les élèves ont un [ordinateur] portable [qui leur est prêté dès la rentrée]. On regarde aussi comment distribuer nosiPads pour les élèves de l’École Émilie-Tremblay », souligne Marc Champagne.

Pour les élèves qui nécessitent une aide pédagogique supplémentaire, Marc Champagne rappelle la présence d’aides-enseignants et d’aides-enseignantes pour combler tout besoin particulier. « Comme c’était déjà le cas », rappelle-t-il. Une ressource intéressante pour les élèves qui devront compléter des examens. Par contre, la question des évaluations demeure épineuse et nécessitera plus de concertation, plus particulièrement pour les élèves du secondaire. « Mais il n’est pas impossible de les faire à distance », fait valoir M. Champagne.

Le directeur général de la Commission scolaire francophone du Yukon, Marc Champagne.
Photo : fournie

 

La matière présentée pour le reste de l’année ne ressemblera pas à l’école traditionnelle. Les élèves n’auront pas à rester « assis en classe » du matin au soir, mais plutôt à remplir des « heures de travail pour la semaine » en fonction de leur année scolaire, expose Marc Champagne. Le ministère de l’Éducation a fourni à toutes les familles un indicatif du nombre d’heures de travail que chaque enfant devrait faire. Par exemple, des élèves de 10e ou 12e année auront trois heures de travail à faire par semaine pour chacun de leur cours. Ces lignes directrices s’appliqueront à toutes les écoles du Yukon, selon les demandes du ministère de l’Éducation. « Les parents pourront toujours donner plus de contenu à leur enfant s’ils le désirent », fait aussi valoir le directeur général. Toutes ces recommandations restent cependant indicatives.

Des informations supplémentaires concernant le contenu enseigné et les méthodes pédagogiques seront fournies lors de la reprise des classes, le 16 avril prochain. D’ici là, le directeur général de la CSFY appelle à la compréhension de la communauté. « C’est du jamais vu pour nous et la communication va être importante », conclut-il.