Hong Kong demeure une région où il y a la plus forte concentration d’habitants ultras riches en quête de source d’investissement. Le Canada est un pays économiquement et socialement stable. Bien qu’on s’attendait à une sorte de « ruée vers l’or », personne n’aurait pu imaginer l’ampleur du boom immobilier que l’annexion du territoire allait provoquer dans les pays non communistes.
Les prix des propriétés augmentent à un rythme alarmant
Au Canada, les villes de Vancouver et de Toronto ont été particulièrement convoitées au cours des premières années. Même de minuscules maisons à Vancouver dont la valeur d’achat était d’environ 40 000 $ à la fin des années 1970 se sont vendues dans les millions de dollars vers la fin des années 1990. Les investisseurs chinois avaient compris que l’industrie immobilière canadienne peu exploitée représentait une tirelire parfaite. Cette tendance s’est répandue à travers le Canada, y compris à Whitehorse, et a provoqué une problématique sociale dont les répercussions chez les personnes aînées à la retraite se font toujours ressentir. Malgré la possibilité de réaliser des profits intéressants à la vente d’une propriété bien située, un nombre de facteurs met de nombreux aînés à risque.
La valeur de vente des propriétés au Canada continue d’augmenter à un rythme effarant, surtout dans les grands centres urbains. Cela a également entraîné des hausses importantes des taxes foncières, et par conséquent, l’augmentation du loyer des logements locatifs. Les contraintes imposées par les régies du logement à travers les provinces et territoires n’arrivent pas à restreindre les manœuvres des propriétaires décidés à faire augmenter leurs retours financiers.
L’effet domino
L’effet domino commence par un boom dans le marché du vendeur. Lorsque la hausse de la valeur de vente des propriétés continue de progresser avec le temps, les municipalités embarquent elles aussi avec les évaluations et les rajustements de la taxation. Moins de gens arrivent à accumuler suffisamment d’économies pour se permettre d’acheter une maison et n’ont pas d’autre choix que de louer un logement. Par conséquent, cela crée une plus grande demande de logements qui dépasse l’offre et qui provoque l’augmentation des loyers sur le marché.
Le gouvernement fédéral a imposé plusieurs mesures dans l’espoir de contenir la spéculation dans le marché immobilier, dont les impôts fédéraux à l’endroit des investisseurs étrangers. Malgré l’impact généralement positif, plusieurs personnes aînées qui ont choisi de demeurer chez eux se trouvent de plus en plus vulnérables au fur et à mesure des augmentations progressives.
En toute logique, si les personnes aînées ont planifié leur retraite avec soin, ils devraient pouvoir vivre confortablement, surtout si leur demeure est libre d’hypothèques. Cependant, lorsque le coût de la vie et le coût d’entretien d’une maison augmentent à une plus grande vitesse que prévu, même les aînés prévoyants peuvent se trouver financièrement à risque.
Les solutions offertes ne leur sont pas nécessairement avantageuses, puisque très souvent, elles ne font que repousser à plus tard la reddition de comptes. Souvent, même ces fonds ne suffisent pas aux aînés pour couvrir les dernières années de leur hypothèque. Par exemple, l’hypothèque inversée peut ronger la valeur de la propriété et les laisser indigents. Pour certains, l’imposition différée des taxes foncières peut offrir une solution viable. Cette approche implique le report du paiement des taxes sur la propriété jusqu’au moment de sa vente. Cependant, même cette option, offerte au Yukon, porte les mêmes risques à la stabilité financière jusqu’à la fin de vie.
Les taxes municipales peuvent augmenter avec la montée en valeur d’un bien acquis. Malgré les prévisions, certaines personnes se voient dans l’obligation de vendre leur bien, même si elles avaient des économies et qu’elles pensaient avoir été prévoyantes.
Des solutions inusitées suscitent de plus en plus l’intérêt des personnes aînées. Certaines personnes décident notamment de mettre leur habitation en location afin de louer un logement plus abordable tout en conservant leurs biens. Elles peuvent ainsi protéger leurs investissements tout en conservant leur qualité de vie. D’autres se tourneront vers l’achat de véhicules récréatifs ou d’achat immobilier dans des pays où le coût de la vie est moins dispendieux. La deuxième partie de cet article présentera, dans la prochaine édition de l’Aurore boréale, un exemple de cheminement inusité que des personnes aînées peuvent envisager.
À lire aussi : Deuxième partie de l’article publiée le 19 mars 2020.
Texte écrit en collaboration avec la Yukon Council on Aging.