le Dimanche 24 septembre 2023
le Jeudi 21 novembre 2019 10:54 Société

Un projet panterritorial pour séduire la main-d’œuvre bilingue

Les Territoires : viens vivre en grand visite aussi des universités, des collèges et des instituts spécialisés pour sensibiliser le plus de gens possible aux emplois offerts dans les Territoires.
Photo : fournie
Les Territoires : viens vivre en grand visite aussi des universités, des collèges et des instituts spécialisés pour sensibiliser le plus de gens possible aux emplois offerts dans les Territoires. Photo : fournie

L’opération de séduction Les Territoires : viens vivre en grand est un effort conjoint du Yukon, du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest pour attirer la main-d’œuvre bilingue à venir s’installer dans le Nord.

Les Territoires : viens vivre en grand visite aussi des universités, des collèges et des instituts spécialisés pour sensibiliser le plus de gens possible aux emplois offerts dans les Territoires.
Photo : fournie

 

Depuis maintenant trois ans, l’Association franco-yukonnaise (AFY), le Carrefour Nunavut et le Conseil de développement économique des Territoires du Nord-Ouest (CDÉTNO) s’associent afin de participer à des foires d’emploi à travers le pays dans le but de pallier les demandes grandissantes de main-d’œuvre bilingue dans le Grand Nord.

En octobre dernier, ils se sont réunis à la Foire nationale de l’emploi de Montréal. Leur kiosque aux couleurs des aurores boréales témoigne de la motivation à la base ce projet ; Les Territoires : viens vivre en grand « vend une destination », affirme le conseiller en emploi et en développement économique de l’AFY, Olivier de Colombel. La beauté des paysages et le charme de la vie nordique intéressent de plus en plus les Canadiens et les non Canadiens à se trouver un emploi ici.

« Notre grande mission est de démystifier le Nord », affirme M. de Colombel. Les Territoires semblent exotiques, mais dans la réalité, y vivre peut comporter plusieurs défis, estime le conseiller en emploi. « C’est aussi de répondre aux questions des : “qu’est-ce qui est vrai?”. “Est-ce que c’est vrai qu’il y a des ours dans la ville? Est-ce que c’est vrai qu’il fait -40oC pendant six mois et que le soleil ne se lève pas pendant l’hiver?” »

Olivier de Colombel désire présenter le Nord dans ses hauts comme dans ses bas pour éviter des mauvaises surprises. « [Il faut] préparer les gens pour éviter qu’ils arrivent ici et repartent après quelques mois », affirme-t-il.

L’équipe de Les Territoires : viens vivre en grand propose ensuite différentes alternatives aux personnes encore intéressées à s’installer dans le Nord. L’idée principale étant de diriger les personnes vers les ressources dont elles ont besoin pour trouver un emploi. Par exemple, si une personne possède un baccalauréat en gestion administrative, elle se fera référer vers des emplois gouvernementaux bilingues au Yukon.

« Nous sommes plutôt des entremetteurs », souligne Olivier de Colombel. Tous les partenaires connaissent les demandes et les particularités des Territoires. Ces informations permettent ensuite de mieux cibler la main-d’œuvre à recruter. Le conseiller en développement économique cite notamment une présentation qu’il a faite avec l’équipe du projet dans une classe d’éducation en petite enfance, à Ottawa. Avec ce genre de présentation ciblée, l’équipe espère pallier la pénurie de personnel bilingue dans ce domaine.

Déjà des retombées

L’initiative née en 2015 commence à porter ses fruits : sur les 200 personnes qui ont postulé à des emplois, une quarantaine ont décidé d’emménager dans le Nord.

L’intérêt pour Les Territoires viens vivre en grand ne s’essouffle pas avec les années ; près de 600 personnes ont visité le kiosque à Montréal.

M. de Colombel note déjà les résultats de cette tournée automnale. « Je fais présentement un suivi avec une dizaine de personnes ». La prochaine tournée de Les Territoires : viens vivre en grand se fera en janvier à l’Université Laval et à l’Université du Québec à Rimouski puis en mars à l’Université d’Ottawa et au Collège de la Cité pour continuer de « faire passer des messages et de planter des petites graines [sur une potentielle vie dans le Nord] », soutient M. de Colombel.