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le Jeudi 21 novembre 2019 11:00 Société

L’expérience pédagogique unique du Parlement franco-canadien du Nord et de l’Ouest

Généralement plus petite que les autres simulations parlementaires du pays, le PFCNO permet à tous les jeunes de prendre la parole pendant la simulation et d’échanger entre eux.
Photo : Julien Latraverse
Généralement plus petite que les autres simulations parlementaires du pays, le PFCNO permet à tous les jeunes de prendre la parole pendant la simulation et d’échanger entre eux. Photo : Julien Latraverse

La simulation parlementaire du Parlement franco-canadien du Nord et de l’Ouest (PFCNO) permet à des jeunes des provinces de l’Ouest et des Territoires de mieux comprendre les rouages du système politique canadien.

Généralement plus petite que les autres simulations parlementaires du pays, le PFCNO permet à tous les jeunes de prendre la parole pendant la simulation et d’échanger entre eux.
Photo : Julien Latraverse

 

Du 7 au 11 novembre, 46 jeunes des provinces de l’Ouest et des territoires du Canada participaient à la tenue du 29e Parlement franco-canadien du Nord et de l’Ouest (PFCNO) à Whitehorse.

L’événement offre la possibilité aux jeunes, âgés de 16 à 25 ans, de simuler une expérience parlementaire. Cette année, le PFCNO se déroulait dans la capitale du Yukon pour la première fois en dix ans. L’Association franco-yukonnaise s’occupait de l’organisation de ce PFCNO, en plus d’être l’un de ses partenaires de recrutement.

Pendant l’exercice, les jeunes devaient assumer les rôles que l’on retrouve dans une assemblée parlementaire, comme ceux de premier ministre, de député ou de président de la Chambre. Certains participants devaient préparer des projets de loi, débattus ensuite lors du PFCNO.

Par exemple, les projets de loi sur des mesures d’urgence climatique radicales ou sur des cours de survie obligatoires pour préparer les Canadiens à une potentielle apocalypse environnementale ont été présentés à l’Assemblée.

Au-delà de la politique

Cet exercice est formateur pour les participants et les participantes. Même s’ils ne pensent pas nécessairement poursuivre une carrière ou des études en politique le PFCNO demeure une expérience unique d’apprentissage.

Dorothée Tölgyesi tire de cette simulation parlementaire des connaissances plus larges que la politique. Dans son rôle de « ministre de la Survie du parti Environnementaliste », elle a dû défendre son projet de loi. « Ça m’a appris à ne pas douter de moi et à exprimer mes idées sans hésitation », commente l’étudiante en danse à l’Université de Calgary.

Une vision partagée par le Britanno-Colombien Louis Roux. « Ça m’a enrichi en tant que personne », estime celui qui tenait le rôle de président de la Chambre. « Je ne pense pas devenir politicien un jour, mais c’est surtout les relations que j’ai développées avec les autres participants dont je vais me souvenir le plus ».

Dans le cas de Marguerite Tölgyesi par contre, ses multiples participations à des simulations parlementaires l’ont poussée à changer de domaine d’études. La première ministre de ce PFCNO a commencé ses études universitaires en éducation, mais a décidé de poursuivre un baccalauréat « multi » en combinant trois mineures en géographie, en allemand et en science politique à l’Université de Moncton. « Cela [ses sept participations au PFCNO] a définitivement eu un impact », reconnaît-elle.

Les trois jeunes s’entendent néanmoins pour dire que la plus grande qualité des simulations parlementaires est l’apprentissage concret du système politique canadien. « On ne va jamais vraiment le comprendre jusqu’à ce qu’on fasse une simulation », affirme Marguerite Tölgyesi.

Le trentième Parlement franco-canadien du Nord et de l’Ouest se tiendra l’année prochaine en Saskatchewan. Louis, Dorothée et sa sœur Marguerite comptent y participer à nouveau, mais dans des rôles différents.

 

Photo : Jonathan-Serge Lalande