Le Canada, je l’ai découvert un peu par hasard. Ayant grandi en région parisienne, mon rêve de gamine a toujours été de m’installer en Australie. Mais, avant de franchir le pas, je voulais tester. Étudiante en génie civil et urbanisme, je me renseigne pour aller passer un semestre à l’étranger. Le pays des kangourous est hors de portée pour ma spécialisation, si bien que je me rabats, par dépit, sur le Canada, où j’irai à la Polytechnique de Montréal. Finalement, c’est l’une des meilleures décisions que j’ai prises dans ma vie jusqu’à présent. C’était en 2009 et il aura fallu attendre 2016 pour que je reconnecte avec (attention, cliché français) le pays des caribous.
Le Yukon, une évidence
Décembre 2015, je m’inscris dans le bassin des candidats pour le permis vacances-travail (PVT), l’équivalent d’un permis de travail ouvert de deux ans. Les quotas sont bas en comparaison du nombre de postulants; je ne me fais pas trop d’illusions.
Pourtant, en mai 2016, je suis tirée au sort. Mon périple canadien peut commencer. Je décide de m’installer au Yukon, pour aller explorer les terres que Jack London m’avait décrites dans mon enfance. Mon « plan de vie » était alors de devenir meneuse de chiens de traîneau.
J’arrive à Whitehorse en septembre 2016 et embarque pour ce qui devait être une expérience de sept mois de volontariat dans le monde du mushing. Le tout ne se passe pas exactement comme prévu, si bien qu’à la mi-novembre, je me retrouve à chercher un logement (en hiver, c’est essentiel) et un travail (il faut bien manger). En quelques jours, je déniche une chambre dans une colocation de cinq, mais je suis toujours sans emploi. Mon niveau d’anglais n’est pas super et je galère pour trouver un boulot, n’importe quel boulot (ne parlons même pas d’un poste dans mon domaine d’expertise). Je ne désespère pourtant pas et finis par décrocher des petites choses à droite et à gauche…
Vers la résidence permanente
Décidée à m’installer de manière plus durable ici, je commence à me renseigner sur les programmes d’immigration possibles dans ma situation : le Programme territorial de candidature à l’immigration (un permis de travail fermé de deux ans, durée pendant laquelle la demande de résidence permanente est instruite), le visa « mobilité francophone » (un permis de travail fermé d’une durée de 6 mois à 2 ans), et Entrée express, un programme fédéral d’immigration pour les travailleurs qualifiés qui permet d’obtenir directement la résidence permanente via un système de points basé sur l’âge, l’éducation, le niveau de français ou anglais, l’expérience de travail au Canada et quelques autres critères. J’ai tenté de consulter des personnes sur place pour guider ma réflexion, mais cela n’a pas été si facile.
Pour le premier programme mentionné, la Section de l’immigration du gouvernement du Yukon est une ressource exceptionnelle.
L’aide est néanmoins quasi inexistante au territoire pour les autres programmes, qui dépendent tous deux du gouvernement fédéral. Je me suis donc basée sur les renseignements trouvés sur le site Internet d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) pour choisir Entrée express. S’en est suivie une période de préparation de six mois qui m’a permis d’obtenir mon équivalence de diplôme, de passer mes tests de langues, d’effectuer ma visite médicale, de vérifier les dates des divers documents justificatifs, et de m’assurer qu’aucune règle n’avait changé entre le début de ma démarche et le moment de soumettre ma demande.
J’ai dû m’armer de patience et faire preuve d’organisation tout au long du processus, mais six mois et demi après la soumission de mon dossier, je suis enfin devenue résidente permanente.
Et mes projets de vie, dans tout cela? Ils n’ont pas changé et ont simplement dû être repoussés, car maintenant, la prochaine étape, c’est la citoyenneté!
Ce publireportage a été réalisé grâce à la contribution financière d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.