Un rapport de 80 pages concernant l’état de l’environnement au territoire présente de l’information de base sur divers indicateurs environnementaux tels que la qualité de l’air, la santé de la faune et la gestion des déchets.
Des études régulières depuis près de 25 ans
Le premier rapport sur l’état de l’environnement a été publié en 1995, et depuis cette date, de nombreux rapports sont rendus publics conformément aux termes de l’article 50 de la Loi sur l’environnement. Cette loi stipule notamment que le gouvernement du Yukon doit rendre compte publiquement de l’état de l’environnement et l’objet du rapport est de fournir une alerte rapide et une analyse des problèmes potentiels pour l’environnement. Le rapport est déposé à l’Assemblée législative tous les trois ans, en alternanceavec des rapports intermédiaires.
Les effets des changements climatiques mesurés
Cette année, les indicateurs environnementaux concernant les changements climatiques indiquent que le Yukon est touché de plein fouet par le réchauffement climatique : « Les impacts des changements climatiques auxquels le Yukon est confronté incluent l’augmentation des températures moyennes, la variation de la quantité de pluie et de neige, la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes, la fonte du pergélisol, etc. », précise l’un des contributeurs du rapport. Inquiets, de jeunes Yukonnais et une partie de la population du territoire manifestent régulièrement afin de demander des actions concrètes aux instances dirigeantes. Le gouvernement du Yukon reconnaît qu’il faut rester vigilant. Ainsi, en partenariat avec le Collège du Yukon, il travaille sur la mise en place et l’analyse d’indicateurs directement liés aux changements climatiques du Yukon afin de publier des conclusions accessibles à tous. « Ces conclusions synthétisent notre compréhension actuelle en donnant un aperçu objectif du système climatique et de tout changement potentiel aux chercheurs, aux décideurs et au grand public », indique le rapport dans la section concernant les changements climatiques et les actions envisagées.
Concernant les changements climatiques, les conclusions indiquent que les émissions de gaz à effet de serre mesurées en 2016 ont augmenté de 2,6 % depuis 2009. Environ 300 km3 de glace de mer arctique sont perdus chaque année et la température moyenne annuelle du Yukon a augmenté de 2 °C au cours des 50 dernières années. En 2018, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a mis en garde contre les impacts du réchauffement mondial de 1,5 °C. Le Yukon fait figure de mauvais élève puisque la hausse des températures dépasse de
0,5 °C les recommandations. Si le reste du monde suit la tendance mesurée ici, l’inéluctable semble être
tout proche.
Le traitement des déchets
Concernant la production et la gestion des déchets, le rapport indique qu’en 2017, les résidents de Whitehorse ont envoyé en moyenne 710 kg de déchets à la décharge. C’est une augmentation par rapport à 2016 ou la quantité s’élevait à 610 kg. Cette augmentation provient principalement de déchets de construction et de démolition comme ceux de l’école secondaire F.-H.-Collins.
Seuls 27 % des déchets étaient détournés de la décharge de Whitehorse par le recyclage ou le compostage.
Ce pourcentage relativement bas indique qu’il y a encore beaucoup de sensibilisation à faire auprès du public et qu’un changement radical de comportement quant à la consommation de façon générale semble nécessaire et vital. Ce rapport, destiné à être utilisé par le gouvernement, les chercheurs, les éducateurs et les membres de la société civile qui souhaitent en savoir plus sur ces indicateurs, est disponible en anglais sur le site du gouvernement du Yukon. Sa version française est toutefois en cours d’élaboration et devrait être disponible dans les prochains mois.