Le Partenariat communauté en santé (PCS) lance une nouvelle campagne visant à encourager la communauté à pratiquer des activités physiques, et ce, en dépit de la noirceur hivernale qui pointe d’ores et déjà le bout de son nez.

Sandra St-Laurent, initiatrice du projet, présente le contenu de la nouvelle trousse de visibilité dans le noir. Photo : Maryne Dumaine
La campagne Sois visible, la nuit tous les chats sont gris consiste à offrir, sur demande, des bandes réfléchissantes avec fermeture velcro et des bandeaux de style lampe frontale, avec trois signaux lumineux. Le PCS vise à améliorer l’état de santé et le mieux-être de la communauté francophone du Yukon en favorisant l’engagement de la communauté et la prise en charge de sa santé. C’est en partant de ce principe que l’organisme a mis en place plusieurs campagnes pour que les gens sortent de chez eux, et ce, même en plein hiver.
« On veut que les gens restent actifs et sortent de chez eux. Idéalement, on essaie d’encourager la communauté à avoir accès à de la lumière. C’était pour cela qu’on avait lancé le projet de luminothérapie à la Bibliothèque publique de Whitehorse », explique Sandra St-Laurent, directrice du PCS. « Cependant, en se rapprochant de l’hiver, ce n’est pas toujours évident de réussir à sortir pendant les quelques heures ensoleillées de la journée. Pourtant, l’exercice physique reste important. À tous les âges! »
Faire de l’activité en toute sécurité
Quand il fait noir, les dangers planent plus dans les esprits. En ville, lorsqu’on est proche d’un lieu où des gens auraient potentiellement des facultés affaiblies. En milieu rural, parce que notre itinéraire consiste à marcher sur le bord des routes ou à en traverser.
« La peur de la noirceur ne devrait pas nous forcer à rester à l’intérieur », déclare Mme St-Laurent. « Nous voulons encourager les gens à rester actifs. On embrasse le fait que nous vivons dans le Nord et donc, avec beaucoup de noirceur. On s’est rendu compte que les gens sont parfois réticents à sortir simplement parce qu’ils ne se sentent pas en sécurité dans le noir. »
Bandes et bandeaux
La campagne vise donc à rendre visibles les personnes dans le noir. Les bandes réfléchissantes, offertes en bleu électrique ou en vert foudroyant, peuvent être portées en brassard ou à la cheville « à vélo par exemple », explique l’initiatrice du projet, « ou bien accrochées sur le sac à dos des enfants », tandis que le bandeau frontal permet d’émettre une lumière de sécurité sous forme de trois signaux lumineux. « Ce n’est pas assez pour s’éclairer dans le bois par exemple; le but, c’est vraiment d’être vu. »
Autre utilité : équiper les enfants pour qu’ils soient visibles en allant à l’arrêt de leur autobus scolaire. « Il y a beaucoup de petits ninjas presque invisibles sur le chemin des écoliers le matin à Whitehorse », peut-on lire dans les commentaires de la campagne, sur la page Facebook du PCS.
« C’est une campagne pour tout le monde », explique cependant la directrice. « Quand mes enfants étaient bébés, je ne trouvais pas toujours de temps dans le jour pour aller marcher. Mon seul créneau de libre était quand il faisait noir et que les enfants étaient couchés. Je pense que c’est parfois la réalité pour de nombreux adultes. »
Ces trousses de visibilité sont disponibles gratuitement au Centre de la francophonie, mais faites vite, car les quantités sont limitées.