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le Jeudi 22 février 2018 8:56 Société

Immigrer et enseigner au Yukon

Marc Champagne, directeur de la Commission scolaire francophone du Yukon, avoue que d’autres provinces démontrent plus de flexibilité pour l’accueil et la reconnaissance des diplômes des enseignants que le territoire du Yukon. Photo : Françoise La Roche
Marc Champagne, directeur de la Commission scolaire francophone du Yukon, avoue que d’autres provinces démontrent plus de flexibilité pour l’accueil et la reconnaissance des diplômes des enseignants que le territoire du Yukon. Photo : Françoise La Roche

Vous voulez immigrer au Yukon et travailler en français dans le domaine de l’enseignement? Avant d’acheter votre billet d’avion, il y a certaines choses que vous devriez savoir.

Il est très difficile au Yukon d’embaucher un immigrant francophone. La Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY) doit suivre les procédures d’embauche établies par le ministère de l’Éducation. De prime abord, pour travailler dans une école yukonnaise, le postulant doit posséder un brevet d’enseignement.

Marc Champagne, directeur de la Commission scolaire francophone du Yukon, avoue que d’autres provinces démontrent plus de flexibilité pour l’accueil et la reconnaissance des diplômes des enseignants que le territoire du Yukon. Photo : Françoise La Roche

« Essentiellement, la Loi sur l’éducation précise qu’il faut arriver au Yukon avec un brevet d’enseignement d’une autre province ou d’un autre territoire canadien et il n’y a aucune façon de contourner cela », explique Marc Champagne, directeur de la CSFY. « C’est impossible d’obtenir un brevet d’enseignement au Yukon si on ne possède pas déjà un brevet d’enseignement d’ailleurs au Canada. »

Certaines exigences s’appliquent pour avoir le droit d’obtenir ce brevet. Le candidat doit :

• être une personne de bonnes mœurs, douée d’un bon jugement et à tous égards compétente pour enseigner à des élèves;

• être citoyen canadien ou résident permanent, ou être légalement autorisé à travailler au Canada;

• être titulaire d’un document de qualification délivré par une province ou un autre territoire du Canada, et être en règle auprès de l’organisme de réglementation qui a délivré le document de qualification;

• OU être titulaire d’un diplôme de baccalauréat en éducation approuvé d’une université ou d’un collège du Yukon ou offert sous les auspices d’Éducation Yukon.

Ce processus d’embauche de nouveaux enseignants apparaît « assez particulier comme situation et c’est très contraignant », selon M. Champagne. D’autant plus qu’il y a une forte demande d’enseignants francophones dans toutes les communautés hors Québec en situation de français en milieu minoritaire. « Il y a une pénurie d’enseignants francophones un peu partout au pays », ajoute-t-il.

Conseils aux aspirants professeurs

Bien que vouloir enseigner en français au Yukon pour un immigrant ne soit pas quelque chose qui se fait en criant « ciseau », ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’espoir.

Marc Champagne conseille aux personnes intéressées d’aller enseigner dans une autre province du Canada afin de faire reconnaître leur brevet d’enseignement là-bas, puis de venir s’installer au Yukon par la suite.

L’école francophone pour les enfants d’immigrants

Si vous vivez au Yukon, en tant qu’immigrant francophone, vous pourrez envoyer votre enfant à l’école francophone.

« Pour les admissions, nous utilisons l’Article 23 de la Charte des droits et libertés qui indiquent trois catégories d’admission », explique M. Champagne. « Il y a une catégorie pour les immigrants francophones. C’est relativement simple. Ils présentent une demande et ont quasiment leur acceptation d’office. Pour la catégorie d’immigrants francophones, essentiellement, ce qu’on dit, c’est que si la personne était citoyenne canadienne et avait le droit d’envoyer son enfant à l’école, elle est admise sous cette catégorie. »

Ce publireportage a été réalisé grâce à la contribution financière d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.