En 2007, le secteur de l’immigration du département de l’Éducation du gouvernement du Yukon a mis en place le Programme des sélectionnés.
« Considérant le taux de chômage vraiment très bas au Yukon, il manque beaucoup de personnel pour des postes dans le domaine de la restauration et du tourisme », explique Mme Sophie Delaigue, agente d’immigration au ministère de l’Éducation. Ce programme permet donc aux employeurs de recruter et de parrainer des travailleurs étrangers quand ils ne peuvent trouver du personnel qualifié au niveau local ou national.
Facilité d’accès
L’employeur qui désire se prévaloir du Programme des sélectionnés doit, dans un premier temps, afficher le poste à pourvoir pendant au moins quatre semaines. Il doit ensuite prouver qu’il n’a putrouver de candidats yukonnais ou canadiens qui répondaient aux exigences. Il doit démontrer que le sélectionné a de l’expérience et qu’il détient un diplôme en lien avec le poste. Le ministère vérifiera les antécédents du futur employé.
Le service offert par le gouvernement du Yukon est gratuit, mais l’employeur doit payer des frais de 230 $ au gouvernement du Canada. Si le sélectionné est dans son pays d’origine, l’employeur devra débourser le prix du billet d’avion pour le faire venir au territoire en plus des coûts des trois premiers mois de l’assurance maladie, ce qui signifie des frais d’environ 2 000 $ pour l’employeur. Par contre, si le sélectionné réside déjà au Canada, l’employeur déboursera seulement 230 $.
Une fois l’entente signée, le sélectionné se verra octroyer un contrat de travail fermé avec son employeur et pourra remplir une demande de résidence permanente, s’il le désire.
Suivi et stabilité
Tout au long du parrainage, le gouvernement fait un suivi régulier et s’assure que les deux parties respectent les clauses du contrat, soit que le sélectionné reçoit le salaire dont on avait convenu et qu’il effectue bien les tâches pour lesquelles on l’a embauché. « On se rend aussi sur les lieux de travail pour avoir un ressenti de ce qui se passe », ajoute Mme Delaigue. Si un désaccord survient entre l’employeur et l’employé, on proposera une médiation.
« Le programme donne une grande stabilité aux employeurs puisque l’échéance pour obtenir une résidence permanente pour le travailleur tourne minimalement autour d’un an et demi. On espère qu’après l’avoir obtenue, il restera à l’emploi du même employeur ou à tout le moins, au Yukon. »
Le secteur de l’immigration considère que c’est un programme gagnant-gagnant : du bon personnel pour les employeurs, et la possibilité de s’installer durablement au Canada pour les sélectionnés.
Bienvenue aux francophones
Les sélectionnés francophones doivent passer un test de langue anglaise s’ils doivent travailler dans un environnement anglophone, mais s’ils travaillent en français, ils n’en ont pas besoin.
« Quand nous recevons un dossier concernant un francophone, comme le gouvernement veut pousser l’immigration francophone, c’est possible d’évaluer et d’enclencher le dossier plus rapidement », assure l’agente d’immigration. « Au cours des dix dernières années, à peu près de 4 à 5 % des sélectionnés étaient des francophones, ce qui signifie environ 50 personnes. »
Tous les jeudis après-midi, de 13 h à 16 h, il y a des séances d’information ouvertes à tous, sans rendez-vous, pour des rencontres individuelles en français.
Pour plus d’information, écrire à [email protected] ou appeler le (867) 667-5131.
Ce publireportage a été réalisé grâce à la contribution financière d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.