Se rendre conscient de ce qui se passe quand ça se passe. Facile à dire et pourtant, dans un monde aux esprits pressés et préoccupés par le passé ou le futur, cette quête du moment présent devient difficile à saisir.
Cette difficulté à vivre le moment présent a commencé à germer il y a quelques années dans l’esprit de Christine Klaassen-St-Pierre, alors qu’elle travaillait comme directrice adjointe à l’École F.-H.-Collins de Whitehorse.
C’est plus précisément à travers l’événement Be the Change axé sur la capacité des élèves à faire partie de la solution afin de vivre dans un monde meilleur, que la question du moment présent s’est imposé. C’est à ce moment précis qu’elle a pu s’initier à la pratique de la pleine conscience.
« J’ai rapidement vu comment cette approche pouvait aider les étudiants à l’école dans le développement de leur compassion », explique Christine Klaassen- St-Pierre qui a poursuivi une formation d’un an dans ce domaine.
Maintenant à la retraite de l’enseignement où elle œuvrait depuis 28 ans, on la retrouve bien occupée à donner des formations sur la pleine conscience au sein de différents organismes comme l’Hôpital général de Whitehorse, au Collège du Yukon et même au sein du système scolaire en Arizona aux États-Unis.
« J’ai vu à l’époque assez rapidement les effets positifs qu’a cette méthode sur les élèves. C’est impressionnant », ajoute-t-elle.
La pleine conscience
Tout a commencé en 1979, à la clinique de réduction du stress fondée aux États-Unis par Jon Kabat-Zinn. Le programme de réduction du stress a ensuite été décliné en 1990 dans le but de traiter la dépression. On voit alors apparaître la thérapie cognitive basée sur la pleine conscience. Finalement, en 2011 émerge le programme basé sur la compassion et le développement de la pleine conscience.
Il s’agit essentiellement de faire attention au moment présent avec différentes techniques sans porter de jugement. Cette approche permettrait d’augmenter la capacité du cerveau à traiter l’information, à diminuer les problèmes de mémoire liés à l’âge, à augmenter la capacité de concentration et à développer des pensées claires et créatives.
Des ateliers en français
Il s’agit essentiellement d’une méthode d’entraînement mental facile à faire, mais qui demande toutefois son lot de patience et de persévérance. Par cette méthode, les gens apprennent pas à pas à expérimenter profondément ce qu’est être présent et à s’accepter comme tel.
« Cette méthode s’adresse à tout le monde, peu importe l’âge », explique Christine Klaassen- St-Pierre qui offrira sur l’heure du midi en janvier et en février prochain une série de conférences en français au Centre de la francophonie.
Les sujets toucheront aux bienfaits et aux concepts de base ainsi qu’à la gestion des émotions et de l’insomnie. Finalement, la série de conférences se terminera avec la culture de l’optimisme, la compassion et la santé physique et mentale.
Durant ces rencontres publiques, il sera aussi question de différentes micros pratiques faciles à faire au quotidien qui pourront être testées durant la conférence.
« Il est possible de faire des exercices de pleine conscience alors qu’on attend à un feu rouge, en ligne à la caisse de l’épicerie ou ailleurs. C’est facile et de plus ça nous permet de nous calmer », ajoute Mme Klaassen-St-Pierre.