Pour la première fois cette année, la Direction de la condition féminine du Yukon organise tout au long du mois d’octobre, en partenariat avec le musée MacBride, une série de conférences afin de célébrer le Mois de l’histoire des femmes au Canada.
Sous le thème de la résilience, les discussions abordent des sujets variés comme la préservation du langage, la jeunesse ou encore la politique. Chaque semaine est dédiée à une communauté différente : « Les femmes sont souvent oubliées, alors je souhaite que ces soirées permettent la création et l’ouverture d’un espace pour que des histoires qui n’ont pas été racontées ailleurs puissent l’être », explique Patricia Cunning, la directrice du musée.
La jeunesse autochtone
Teagyn Vallevand est cofondatrice avec Aurora Hardy de l’organisme Youth for Lateral Kindness qui a pour but de responsabiliser les jeunes autochtones et encourager la réconciliation entre les Yukonnais.
Mme Vallevand a donc inauguré cette série de conférences le 2 octobre et a abordé les thèmes de la violence, la réconciliation et l’importance de l’engagement des jeunes dans la société.
« J’ai été vraiment honorée d’être invitée à parler parce que cela signifie que nous faisons une différence dans notre communauté; ça me rend vraiment fière de notre travail », précise la jeune femme.
Cette première soirée, qui a été décrite comme un moment « puissant et inspirant », a réuni une cinquantaine de personnes.
Les minorités visibles
Jocelyn Curteanu, membre de l’Association canadienne philippine du Yukon, a été élue conseillère municipale à Whitehorse en octobre 2012. Elle a décidé de se joindre au projet, car elle souhaite encourager les femmes et particulièrement celles issues des minorités visibles à s’engager en politique.
« Je veux être un modèle et faire la différence », a-t-elle rappelé lors d’une entrevue.
L’histoire de la communauté philippine au Yukon est récente, mais Mme Curteanu, qui souhaite aider sa communauté à écrire sa propre histoire, estime qu’il est important que les représentants élus reflètent la démographie du Yukon.
Résilience et langue maternelle
La désormais vice-présidente de l’Association franco-yukonnaise (AFY), Angélique Bernard, participera à la soirée dédiée à la communauté des femmes francophones.
« Garder notre langue française vivante en milieu minoritaire » est le titre de sa présentation. Elle expliquera plus particulièrement comment dans les années 1980, la volonté de plusieurs mères francophones a mené à la création de la Garderie du petit cheval blanc.
« Elles se sont organisées et se sont battues pour les institutions que l’on a en ce moment et pour l’éducation en français », souligne Mme Bernard.
Accompagnée de Marie-Stéphanie Gasse, pour les EssentiElles, et de Louise-Hélène Villeneuve, pour la Garderie du petit cheval blanc, cette soirée de discussion se tiendra le 16 octobre à 19 h au musée MacBride.
Mme Bernard parlera également de ce cycle de conférences au micro de Leonard Linklater le même jour à midi, en anglais, à l’émission de CBC Midday Cafe.