Il y a plus de vingt ans, Claude Dupuy a vu une vidéo sur Vancouver et il est littéralement tombé amoureux. Le Lyonnais explique : « C’est une ville que j’ai eu envie de visiter. Ça m’a pris vingt ans à réussir à aller là-bas. »
De prime abord, Claude Dupuy ne voulait pas venir au Canada sans maîtriser la langue de Shakespeare dont il ne parlait pas un mot. « Je suis allé à Londres. J’y ai vécu pendant quasiment dix ans. » Sans renier son amour pour Vancouver, il s’est laissé envoûter par Londres. Il devait y rester deux ou trois ans, mais il y a rencontré sa partenaire et les années se sont décuplées. Bien décidé à faire connaissance avec son premier amour de ville, le couple se rend à Vancouver. « À ce moment-là, j’avais 35 ans et c’était de plus en plus difficile d’avoir un visa. Je me suis dit que j’allais rentrer par la porte de derrière et que j’allais faire des études. »
Visa d’étudiant
Déjà détenteur d’un diplôme en restauration cuisine, il a voulu ajouter une corde à son arc en étudiant en management dans l’hôtellerie et la restauration au Canadian College à Vancouver. Il a ensuite déniché du travail, mais son employeur ne voulait pas le parrainer avec le programme des candidats des provinces parce qu’il trouvait cela vraiment compliqué. Après un an et demi dans la métropole de la Colombie-Britannique, il est reparti au pays d’origine de sa partenaire, l’Espagne.
Toujours à la recherche d’un endroit où immigrer au Canada, le couple a découvert Whitehorse par hasard. Cette fois, c’est sa conjointe qui a obtenu un visa d’étudiant. Celle-ci travaillait dans le domaine du tourisme et avait envie de changer d’orientation. Aujourd’hui, après avoir suivi un cours en petite enfance au Collège du Yukon, elle a obtenu un emploi dans une garderie de Whitehorse.
Expérience de travail
Arrivé au Yukon en septembre 2016, Claude a tout de suite trouvé du travail. « J’ai eu une première expérience dans un hôtel et ça ne s’est pas très bien passé. Ce n’était pas du tout le genre de restaurant que je pensais que c’était. Je suis parti. » Il a ensuite rencontré la propriétaire de Antoinette’s Food Cache. « Je sens vraiment une liberté dans ce que je fais et ça fait plaisir de voir que j’arrive à peine, et j’ai déjà les clés du restaurant, c’est moi qui fais la fermeture. »
Claude avoue ne plus avoir envie de partir. « Je suis tombé amoureux du Yukon. […] On va mettre un petit enfant en route et commencer à émigrer. Les choses deviennent sérieuses ici. »
Prochaine étape
Le couple a commencé les procédures d’immigration. « On ne savait pas trop où aller, quoi faire, ce n’est pas évident », explique Claude Dupuy. Le département d’immigration du gouvernement du Yukon les a beaucoup aidés à les orienter et à mettre les choses en place. L’Association franco- yukonnaise a aussi donné un coup de pouce en offrant plusieurs services très utiles.
Le Yukon fait tout pour attirer des immigrants français. « C’est bien, mais je n’ai pas l’impression qu’on le sait assez en Europe. Dans notre vision européenne, on a l’Est canadien qui est français, mais l’Ouest, on n’en a aucune idée. J’ai été super surpris de trouver une communauté française [au Yukon]. »
Vivre dans le Nord
Il y a des défis à vivre au nord du 60e parallèle. Avant de choisir leur destination, le couple a discuté longuement. Madame adore la chaleur, monsieur aime le froid. « Le Yukon accueillait et facilitait les choses pour immigrer », explique Claude Dupuy. Le côté nature du territoire a été l’une des raisons pour lesquelles il a choisi de venir s’y installer. Par contre, il y a un point négatif. « Le problème, c’est que je trouve que c’est très peu accessible sans voiture. »
Mais qu’à cela ne tienne, Claude et sa conjointe sont en route vers la résidence permanente et plus tard, vers la citoyenneté. Un jour, il réalisera un rêve qu’il traîne dans ses bagages depuis qu’il est tout jeune : ouvrir son propre restaurant.
Ce publireportage a été réalisé grâce à la contribution financière d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.