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le Mercredi 29 avril 2015 10:59 Société

Une rencontre sous le signe de la santé mentale

Plusieurs membres de Société santé en français étaient présents à Whitehorse pour la rencontre annuelle de l’organisme. Photo : Marie-Claude Nault.
Plusieurs membres de Société santé en français étaient présents à Whitehorse pour la rencontre annuelle de l’organisme. Photo : Marie-Claude Nault.

Pierre-Luc Lafrance

Le 13 avril avait lieu la 6e édition du Forum santé en français du Partenariat communauté en santé (PCS). En plus des acteurs du milieu, il y avait plusieurs personnes influentes sur la scène nationale lors de l’événement puisque le Yukon était l’hôte de la rencontre nationale de Société santé en français cette semaine-là. Il s’agissait d’une première rencontre de l’organisme au territoire. En fait, c’était la première fois que les intervenants du secteur de la santé dans les communautés francophones se rencontraient à l’ouest d’Edmonton. Au total, 49 personnes ont participé au forum, dont la moitié provenait de l’extérieur du territoire.

Plusieurs membres de Société santé en français étaient présents à Whitehorse pour la rencontre annuelle de l’organisme. Photo : Marie-Claude Nault.

Plusieurs membres de Société santé en français étaient présents à Whitehorse pour la rencontre annuelle de l’organisme. Photo : Marie-Claude Nault.

Le Forum est un événement organisé tous les deux ans par Partenariat communauté en santé (PCS). « Avant, on faisait un forum et une foire où les professionnels de la santé tenaient des kiosques, ce qui permettait au public de les rencontrer, rappelle la directrice du PCS Sandra St-Laurent. C’était intéressant, mais assez lourd à gérer. » Cette année, la rencontre traitait de la santé mentale dans l’optique de la promotion de la santé. « On voulait voir la synergie entre les deux. » En conjuguant le forum et la rencontre nationale, Mme St-Laurent voulait que les gens du milieu aient accès à l’expertise des gens du réseau, mais aussi qu’il y ait une interaction pour que chacun puisse en retirer quelque chose. « Tant qu’à faire venir les gens ici, on ne voulait pas qu’ils restent à l’hôtel. On voulait qu’ils rencontrent les gens du milieu, alors on a mis en place des tables rondes avec certains de nos invités à titre de panélistes, mais aussi des gens du Yukon pour montrer ce qu’on fait au territoire. Cela a donné des échanges très enrichissants. » Parmi les sujets de table ronde, il y avait : l’engagement des partenaires, les meilleures pratiques de promotion de la santé mentale selon l’axe intergénérationnel et les meilleures pratiques en promotion de la santé mentale selon l’axe communautaire/scolaire.

Mme St-Laurent estime que le partage des bons coups et de l’expertise lors de l’événement aura des répercussions sur la planification du PCS. « On a fait la mise à jour de la planification stratégique, mais on n’en est pas encore à la version finale, alors j’espère que certaines idées nouvelles vont venir bonifier notre stratégie. »

Des élections ont eu lieu le 13 avril en avant-midi pour nommer les nouveaux membres de la Table de concertation pour la santé en français (PCS). Les élus pour un poste de deux ans sont : Isabelle Salesse et Natascha Joncas (secteur formation), Violet van Hees et Patrice Tremblay (secteur gouvernemental), Dr Brendan Hanley, Johanne Filion et Madeleine Piuze (secteur professionnels de la santé), Régis St-Pierre, Roxanne Thibaudeau, Mabintou Diakité, Maryne Dumaine et Dr Majid Barki (secteur communautaire), ainsi que Luc Laferté et un poste à confirmer (gestionnaires).

À la fin de la journée, les participants ont pu partager un gâteau pour célébrer les 12 ans du réseau PCS.

La promotion de la santé

Après le Forum, ce fut la rencontre annuelle de la Société santé en français. Le mardi, le sujet était la promotion de la santé avec une présentation de l’orientation nationale. Chaque organisme a pu déterminer comment les différents aspects de cette orientation nationale s’inscrivaient dans son propre plan. De plus, les initiatives de chaque organisation ont été scrutées pour voir quelles étaient les initiatives structurantes qui pourraient être exportées dans les autres provinces et territoires.

Le lendemain, un exercice similaire a été fait, cette fois sur la santé mentale en essayant de déterminer les lieux de convergences avec la promotion de la santé. « Le Yukon est justement un exemple de convergence de santé mentale et de promotion de la santé. C’est une des raisons pour laquelle on a été choisi pour accueillir l’événement. Dans notre approche, on ne fait pas de santé mentale pure et dure, on l’intègre à travers d’autres aspects pour faire la promotion d’un mode de vie sain. »

Depuis 2003, la santé mentale est une des priorités du PCS. « Dès le début, la communauté a établi que c’était une des priorités avec la santé de la famille et la toxicomanie. » Malgré tout, cela demeure un travail de longue haleine, car il y a peu de ressources en français. « J’espère qu’un jour ce ne sera plus aussi important, mais ça ne semble pas être le cas. En fait, on en parle de plus en plus. Alors on travaille pour augmenter la capacité de la communauté, entre autres, en formant des intervenants de première ligne. »