Pierre-Luc Lafrance
Les mercredi et jeudi 1er et 2 octobre, le Partenariat communauté en santé (PCS) offrira une formation gratuite en français intitulée « Premiers secours en santé mentale » avec la formatrice Carla Abichahine. Cette formation intensive se tiendra au Centre des Jeux du Canada et s’adresse principalement aux gens qui interagissent avec les jeunes de 12 à 24 ans : les professionnels de la santé et des services sociaux, ainsi que le personnel du milieu de l’éducation ou des organismes communautaires. Afin d’en savoir davantage sur ces ateliers, l’Aurore boréale a fait une entrevue avec Mme Abichahine.
Pour Mme Abichahine, la clientèle des jeunes âgés de 12 à 24 ans est particulièrement importante, car c’est souvent autour de cet âge que les premiers signes se manifestent. « C’est à l’école secondaire et à l’université que les gens sont les plus vulnérables. Si les gens à l’école ou qui sont en contact avec ces jeunes sont mieux outillés, ils pourront intervenir plus rapidement et référer les jeunes à des professionnels avant que la situation ne se détériore. »
La formatrice rappelle que le but n’est pas de former des spécialistes, mais plutôt des secouristes. « Comme pour les premiers soins du corps, le but du secouriste est de stabiliser la personne et ensuite de la guider vers les bonnes ressources. »
Mme Abichahine a offert ce type de formation régulièrement depuis cinq ans, autant en français qu’en anglais, mais ce sera la première fois qu’elle va venir au Yukon. Les rencontres prennent une forme interactive en mélangeant les explications, entre autres pour reconnaître les symptômes, les simulations et les études de cas.
Pour la formatrice, c’est important que les gens soient mieux outillés en santé mentale. « C’est important qu’il y ait plus de gens capables d’aider en situation de crise afin de pouvoir réagir plus rapidement, ce qui permet d’éviter que la situation se détériore. Ce type de formation permet aussi d’augmenter les connaissances tout en réduisant les stigmates liés aux problèmes de santé mentale. Il y a encore trop de gens qui ne sont pas confortables avec ce sujet. »
Une réponse à un besoin
Pour Sandra St-Laurent, directrice du PCS, cette formation vient répondre à un besoin identifié lors de la récente planification stratégique en santé mentale menée par le PCS. Les partenaires avaient alors clairement identifié le besoin criant autant en ce qui concerne le dépistage précoce et le traitement en santé mentale que pour le soutien aux parents des jeunes qui en souffrent. « Le PCS espère que de cette façon, l’offre active en santé mentale sera accrue et que les professionnels de la santé des services à domicile et des services directs seront mieux outillés pour identifier et mieux répondre aux situations de santé mentale. De même, on espère que le perfectionnement que recevront les professeurs et aides-enseignants permettra un dépistage précoce dans les écoles et une meilleure référence vers des services adéquats. »