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le Vendredi 29 août 2014 9:16 Société

La vie d’une électricienne, un circuit d’optimisme

Le métier d’électricienne de Nancy Rohaly l’amène à faire toutes sortes de choses : des grands et petits contrats, des voyages, de l’enseignement et du mentorat. Aujourd’hui, on la surprend dans un travail de rénovation résidentielle. Photo : Janice Durant.
Le métier d’électricienne de Nancy Rohaly l’amène à faire toutes sortes de choses : des grands et petits contrats, des voyages, de l’enseignement et du mentorat. Aujourd’hui, on la surprend dans un travail de rénovation résidentielle. Photo : Janice Durant.

Janice Durant

C’est en suivant le courant naturel des choses qui l’inspirent que Nancy Rohaly s’est rendue là où elle en est aujourd’hui : à pratiquer et enseigner son métier d’électricienne au Yukon. Mme Rohaly a bien voulu s’arrêter quelques instants à la Boulangerie alpine après son cours de yoga matinal pour partager avec nous son cheminement.

Le métier d’électricienne de Nancy Rohaly l’amène à faire toutes sortes de choses : des grands et petits contrats, des voyages, de l’enseignement et du mentorat. Aujourd’hui, on la surprend dans un travail de rénovation résidentielle. Photo : Janice Durant.

Le métier d’électricienne de Nancy Rohaly l’amène à faire toutes sortes de choses : des grands et petits contrats, des voyages, de l’enseignement et du mentorat. Aujourd’hui, on la surprend dans un travail de rénovation résidentielle. Photo : Janice Durant.

Paisible et de bonne humeur, Mme Rohaly annonce qu’elle partage avec plusieurs d’entre nous ce merveilleux sort d’être venue explorer le Yukon pour un été… il y a de cela plus de 25 ans! « Je venais de terminer un bac en littérature à Vancouver et je devais y retourner pour obtenir mon certificat en éducation, mais à la dernière minute, j’ai tout annulé : j’étais à Haines Junction et j’ai adoré! J’ai trouvé un emploi à la bibliothèque municipale et j’y suis restée. » Mme Rohaly parle avec ferveur de ce sentiment incontestable d’avoir trouvé son chez-soi.

Avec son partenaire, elle a acheté un terrain où, chargés d’initiative et d’autosuffisance, ils se sont mis à construire. « J’avais un ami menuisier et je l’ai convaincu d’offrir des cours par l’entremise du Collège du Yukon. Comme ça, on a appris les principes de construction de base. » Mme Rohaly se souvient en souriant : « On s’est construit une remise… dans laquelle on a vécu! »

Ils ont continué à construire, en apprenant. C’est comme ça que lorsque s’est présentée la possibilité de suivre des cours au Collège du Yukon, Mme Rohaly a choisi d’étudier en électricité parce qu’elle n’y connaissait rien et que ce serait utile. Apprentie, elle a tout de suite aimé le travail. « C’est comme une thérapie pour moi. » Elle est devenue électricienne qualifiée et a démarré sa propre compagnie, Nancy’s Electric. Elle y a trouvé plusieurs avantages, surtout quand sont arrivés les enfants. « Ça m’a donné beaucoup de flexibilité. Comme mère de famille, j’ai pu rester à la maison et prendre soin de mes enfants s’ils étaient malades. J’ai aussi pu faire mon propre horaire et prendre des mois de vacances pour voyager avec mes enfants. »

En famille, ils ont voyagé en Amérique centrale, en Amérique du Sud et en Europe. Mme Rohaly admet en riant que le fait d’être quatre personnes dans une autocaravane a occasionné des « moments intéressants », mais que c’était de belles expériences avec beaucoup d’occasions d’apprentissage. Entre autres, elle a travaillé pour la société Techo Para Mi Pais en Uruguay, un organisme très répandu en Amérique du Sud, similaire à Habitat pour l’humanité pendant que sa fille Jade fréquentait l’école internationale.

Le bénévolat fait partie intégrale de la vie de Mme Rohaly. « J’ai toujours essayé de marier l’enseignement et le métier d’électricienne. J’apprécie les contacts et les partages. » Elle offre des ateliers en communauté, travaille dans les écoles, collabore, donne des cours en câblage de base et enseigne au Collège du Yukon. Elle aime partager ses connaissances et inspirer les générations futures. Sa fille a travaillé avec elle pendant un certain temps avant de se rendre à Whistler et cet été, c’est son fils qui l’aide en tant qu’apprenti.

Le circuit optimiste d’apprentissage et de partage de Mme Rohaly continue avec un cours sur la conception et l’installation de panneaux solaires qu’elle suivra en septembre. « L’énergie alternative est un mouvement en pleine croissance et j’espère bien pouvoir voyager avec ça. »