Grâce à l’obtention de la bourse Nordic Bridges, Laurie Trottier aura la chance de développer son expertise journalistique en environnement jusqu’à la fin de l’année 2022.
Basé sur un système de mentorat, le programme offre l’opportunité aux jeunes de développer de nouvelles compétences rédactionnelles grâce à des stages en ligne, mais aussi à la production en binôme de contenus d’informations.
Loin de simplement vouloir porter le flambeau d’une nouvelle génération de journalistes, Nordic Bridges souhaite faire émerger des solutions nouvelles en réunissant des jeunes de 18 à 25 ans passionné.e.s et engagé.e.s autour de questions environne- mentales majeures.
Cette année, 16 journalistes, dont huit en provenance des pays nordiques et huit du Canada, participeront à ce programme.
En dehors de son appui à la relève journalistique, Nordic Bridges est une initiative mettant en valeur la culture et les arts nordiques contemporains à travers différentes disciplines. Le Canada, avec Harbourfront Centre situé à Toronto, a été choisi comme le pays hôte de l’événement.
Un programme engagé et international
Laurie Trottier voit dans ce programme la possibilité d’acquérir de nouveaux outils pour mieux couvrir l’actualité environnementale et la crise climatique : « Ce sont des sujets qui me tiennent vraiment à cœur, c’est tellement une belle opportunité », confie-t-elle.
La crise climatique, les enjeux autochtones et l’inclusion sont autant de sujets que le programme souhaite mettre de l’avant et qui résonnent à l’oreille de la journaliste.
La force de ce programme vient également de l’effervescence de la rencontre, des liens qui se tissent et des contacts qui se créent autour d’une cause commune. C’est d’ailleurs ce que Nordic Bridges met de l’avant : donner l’occasion d’évoluer ensemble à l’international. C’est une opportunité pour la jeune Yukonnaise de continuer à apprendre, malgré la pandémie.
L’apprentissage à travers un journalisme d’équipe
Laurie Trottier passera une année et demie en collaboration à distance avec l’activiste finlandaise Petra Laiti. Leur duo sera chapeauté par leur mentore Kanina Holmes, journaliste de longue date et résidente du Yukon.
La jeune passionnée d’environnement souhaite pouvoir faire ce qu’elle ne retrouve pas toujours dans le journalisme traditionnel : « Avoir des moments où l’on connecte, on échange, on réfléchit, sans compétition. »
Ainsi, grâce à leurs valeurs communes et leurs différences, les deux participantes devront ensemble mettre en place un projet. « On reste vraiment libres de ce que l’on souhaite faire, notre mentore est vraiment là pour nous guider dans notre propre expérience », explique la jeune journaliste.
Kanina Holmes le souligne : « Je crois que mon rôle est catalyseur [et qu’il est] de les aider à donner vie à leurs idées, de leur donner des conseils dans leurs recherches, leur objectif et leur contexte. »
Elle espère d’ailleurs que ce programme laissera un impact autant sur elles que sur les communautés qu’elles rencontreront pendant leurs recherches.
De l’international au Yukon
Grâce à cette bourse, Laurie Trottier espère pouvoir développer ses compétences afin que son travail de journaliste devienne toujours plus engagé et fasse ainsi réagir le lectorat à la cause environnementale.
Elle apprécie aussi de cette expérience le fait de se sentir entourée et la motivation de prendre la parole, mais aussi d’apprendre à savoir trouver les mots qui informent, sensibilisent et portent les lecteurs et lectrices à l’action.
C’est pour cela que Maryne Dumaine, directrice et rédactrice en chef de L’Aurore boréale, a soutenu Laurie Trottier lorsque la jeune fille l’a approchée afin de postuler à ce programme ; pour son talent, mais aussi pour voir grandir en elle l’experte : « Les enjeux environnementaux faisaient déjà partie de notre ligne éditoriale, Laurie les couvrait déjà beaucoup, notamment avec quelques collaborations dans le projet Articles de l’Arctique. »
« Avec ce mentorat, elle apporte une nouvelle vision du journalisme : une rédaction qui amène à une action individuelle, mais aussi collective », détaille la rédactrice en chef, qui espère voir l’information sur la crise climatique toujours plus accessible pour le grand public.
Ainsi, Laurie Trottier pourra relier les enjeux environnementaux qui existent à l’échelle mondiale à ceux qui existent ici, au Yukon, à une échelle locale.