Depuis le 16 septembre denier, la clinique se situe au 9010 Quartz Road, à Whitehorse, et continue d’offrir des services en français. Melissa Laluk, gestionnaire du Centre de santé, rapporte que « la plupart du personnel parle français et l’interprétation virtuelle est également disponible dans d’autres langues ».
« Les nouveaux locaux du Centre de santé Constellation étaient attendus depuis longtemps et amélioreront considérablement nos capacités de service », ajoute la gestionnaire.
Pour rappel, la population yukonnaise souhaitant devenir patiente de la clinique doit faire une demande en ligne, par téléphone ou en personne. Les candidat·e·s doivent avoir un numéro d’assurance maladie du Yukon valide.
Le Centre de santé Constellation emploie actuellement trois infirmières praticiennes, une infirmière autorisée (bilingue), une infirmière auxiliaire autorisée (bilingue), une assistante de bureau médical (bilingue), une assistante administrative (bilingue) et une gestionnaire de clinique. Melissa Laluk ajoute que leur dernière recrue est une assistante sociale bilingue qui a commencé à travailler le 18 septembre dernier.
Difficultés au niveau du recrutement
Depuis son ouverture, la clinique continue à rechercher du personnel en santé bilingue, particulièrement des médecins.
Isabelle Salesse, directrice générale de l’Association franco-yukonnaise (AFY) souligne le soutien du Partenariat communauté en santé (PCS) en ce qui concerne le recrutement : « Le PCS appuie beaucoup le centre de santé pour tout ce qui est la question du recrutement et des communications pour inciter les candidats à postuler. »
La directrice générale croit que les difficultés pour recruter du nouveau personnel de santé ne concernent pas seulement le Centre de santé Constellation, mais le pays en général : « Je pense que c’est un problème généralisé. Il est difficile de recruter des professionnel·le·s de la santé partout au Canada. Le gouvernement se penche en ce moment sur la question. »
En effet, le 6 mars 2023, le Comité permanent de la santé (HESA) a déposé à la Chambre des communes un rapport sur les moyens de résoudre la crise des effectifs du secteur de la santé au Canada.
Sur le site de SoinsSantéCAN, on peut lire que « le rapport présente vingt recommandations visant à relever les défis auxquels fait face la main-d’œuvre de la santé au Canada, y compris les problèmes liés aux processus d’immigration et d’octroi de licences; la nécessité d’attirer et de retenir plus de travailleurs de la santé, en particulier dans les soins primaires et les collectivités rurales, éloignées et nordiques; et la nécessité d’améliorer la collecte, l’analyse et la planification des données pancanadiennes sur les effectifs de la santé afin d’élaborer un système de données sur les effectifs de la santé de classe mondiale et une stratégie pancanadienne sur les ressources humaines en santé ».
Entente avec la Nouvelle-Écosse
Le Yukon a également signé en juillet dernier une entente de deux ans avec la Nouvelle-Écosse pour faciliter la collaboration entre les deux administrations et contrer la pénurie de personnel en santé.
Dans un communiqué publié par le gouvernement du Yukon le 26 juillet, on peut lire que les deux gouvernements « échangeront des pratiques exemplaires sur le recrutement, la rétention et la formation du personnel en santé, notamment sur la délivrance d’attestations et de permis d’exercice à des spécialistes de la santé formés à l’étranger et des modèles d’organisation de la santé possibles pour les collectivités rurales et éloignées, entre autres domaines ».
IJL – Réseau.Presse –
L’Aurore boréale