Dans le but d’accroître l’expertise en matière d’équité d’accès aux services de santé en français en contexte minoritaire, le partenariat entre le CCLS et la SSF vise avant tout à approuver et promouvoir les possibilités d’apprentissage offertes par la SSF, explique la directrice du Partenariat communauté en santé (PCS), Sandra St-Laurent.
C’est sur deux outils principaux que va reposer ce partenariat : la plateforme éQUITÉ, et la plateforme OZi. Si la première va davantage s’adresser aux gestionnaires des services en santé, la seconde va surtout faire de la surveillance et aider à la planification.
Selon Sandra St-Laurent, cette association pourrait permettre de changer collectivement les mentalités quant à la vision des services en santé, et surtout de « faciliter le travail de tout le monde ».
Selon la directrice du PCS, le manque de services en français dans le milieu de la santé a eu un impact concret : « Ça fait une mentalité de gens qui demandent moins de services [en français]. Étant donné que quand tu essaies de demander des services tu ne les as pas eus, c’est sûr, ça n’aide pas », affirme-t-elle. Selon Mme St-Laurent, si les services en français s’améliorent, il y aura plus de financement pour mettre en place plus de services : « C’est un cercle vertueux. »
Ainsi, c’est donc majoritairement sur éQUITÉ que va reposer cette amélioration. En effet, la plateforme de formation en ligne sera accessible pour les personnes responsables des services en français dans les établissements de santé, et leur permettrait d’apprendre à accompagner les communautés francophones et acadienne.
De son côté, la plateforme OZi aidera dans la planification et dans la surveillance en permanence. « Par exemple, tu développes un plan, et avec OZi, tu regardes en continu où tu en es dans ce plan », explique Mme St-Laurent. « C’est comme des pièces de casse-tête qui reposent sur différents piliers, tout fonctionne ensemble », ajoute-t-elle.
Et au niveau national?
Si certaines choses ont déjà été mise en place dans certaines provinces et territoires, comme en Ontario par exemple, ce n’est cependant pas le cas partout, et, selon Mme St-Laurent, il faut quand même tout améliorer : « Il y a un recul historique énorme. Le but ici, c’est d’aller faire de la promotion auprès des ministères, il faut qu’ils réalisent qu’il y a un gros risque [dans le fait d’avoir de mauvais services de santé en français], il faut qu’ils réalisent qu’ils ne sont pas tout seuls, qu’on est là. »
Toujours selon la directrice du PCS, c’est en ce sens qu’il est important d’aller chercher des partenaires nationaux, tels que le CCLS. « Avec le CCLS, on va avoir une plus grande visibilité, une belle reconnaissance, ça va permettre de tout avoir à une seule place », affirme-t-elle.
Bien que sur le papier ce partenariat paraisse prometteur, Mme St-Laurent explique que l’amélioration des services en français va avant tout reposer sur une « volonté d’embarquer », autant de la part des gouvernements que de la part de la communauté.
IJL – Réseau.Presse L’Aurore boréale