La Loi sur les sociétés requiert que les organismes à but non lucratif tiennent leur AGA au plus tard trois mois après la fin de l’année financière. C’est pourquoi le mois de juin est souvent un moment propice aux réunions d’affaires. Les organismes francophones n’y échappent pas.
Rénovations et revendications féministes
Le 25 juin dernier se tenait l’AGA des Essentielles au cours de laquelle trois membres ont été élues au conseil d’administration (CA) aux postes de vice-présidente (Marie-Hélène Gagné), de trésorière (Mélodie Simard) et de conseillère (Lucie Llamas Bravo.)
Lucie Llamas Bravo habite à Haines Junction. Ayant elle-même bénéficié des services de l’organisme, elle souhaiterait que les services se développent dans sa communauté pour soutenir les familles.
« L’idée pour le moment est de récolter les besoins au niveau de la communauté, au niveau des francophones et voir comment on peut intégrer petit à petit une extension de Whitehorse ici », explique-t-elle. « […] Il y a beaucoup de demandes de cours de langue en français [de la part des familles]. Est-ce qu’on pourrait proposer un repas répit à Haines Junction ou avoir un local sur place? »
En plus des élections, l’AGA a été l’occasion de retracer les projets entrepris lors de la dernière année financière comme l’acquisition de l’immeuble, actuel local de l’association, le plan de revendication sur les besoins de la communauté, la mise à disposition d’une douche, le déploiement des repas préparés congelés Les Cong’elles. Entre 2023 et 2024, 1 400 repas ont été servis.
L’organisme a également bonifié sa politique de congé parental pour le personnel. Désormais, ce dernier peut bénéficier de 93 % de son salaire brut pendant un tel congé.
Pour la prochaine année, Les Essentielles envisagent de continuer d’améliorer l’immeuble. « Côté activités, on travaille avec le gouvernement du Yukon. On a des projets reliés à la violence fondée sur le genre. On va améliorer nos services, puis nos communications pour les rendre plus inclusifs », ajoute Laurence Rivard, ancienne directrice de l’organisme.
Nouvelle présidente à l’AFY
Le 26 juin dernier, la 42e AGA de l’Association franco-yukonnaise s’est tenue au Centre de la francophonie. Edwine Veniat, ancienne vice-présidente, a été nommée à la présidence du CA et Justin Ziegler a été élu à la vice-présidence. Josée Belisle réintègre le conseil en tant que nouvelle administratrice.
Lorraine Taillefer, présidente sortante du conseil d’administration, et Stéphan Poirier ont terminé leurs mandats.
Edwine Veniat mentionne plusieurs projets réalisés et en cours, comme l’instauration de la semaine de quatre jours pour le personnel de l’AFY, le développement d’une politique de diversité au sein de l’organisme et la signature de la déclaration de la Table de gouvernance de la Franco-Yukonnie sur la réconciliation avec les Premières Nations du Yukon. Elle a rappelé également le travail de l’AFY concernant l’Office de la santé.
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« Au niveau national, on s’assure que les lois au niveau fédéral continuent d’être en notre faveur. La révision du plan d’action sur les langues officielles en ce moment est le nerf de la guerre pour nous. Il faut qu’on fasse un travail de lobbying pour ne pas juste être présent dans la loi, mais être près dans la loi d’une manière qui nous rend service, s’assurer qu’il n’y a pas de zone grise, s’assurer que les choses sont claires », précise-t-elle.
« Je trouve qu’une francophonie en vitalité, ce n’est pas seulement avoir des événements pour les francophones. C’est aussi que les francophones puissent vivre, s’épanouir dans leur langue, et avoir des conditions de travail qui sont agréables et positives pour eux et elles et c’est ce que l’AFY en tant qu’organisation souhaite faire. Ça s’aligne avec mes valeurs personnelles et j’en suis très fière. J’ai un grand respect pour l’organisation », rapporte la présidente.
Solidifier les bases de la Fondation boréale
L’AGA de la Fondation boréale a eu lieu le 27 juin dernier. Régis St-Pierre, administrateur au CA, rapporte que le but cette année sera de simplifier la structure de l’organisme, d’assurer une base solide et d’aller chercher des gens qui veulent s’impliquer.
Le CA est composé également de Yann Herry, président de la Fondation, Sandra St-Laurent, administratrice, et Patricia Brennan, secrétaire-trésorière. Le poste de vice-président·e est vacant.
La Fondation boréale prévoit de revoir les politiques et les statuts et règlements afin de les faire adopter à la prochaine assemblée annuelle. Une nouvelle politique de distribution des fonds et une nouvelle politique d’investissement devraient suivre. D’ailleurs, Régis St-Pierre souhaite une politique avec une écriture inclusive épicène.
Créée en 2005, la Fondation boréale a connu plusieurs périodes de dormance, comme lors de la COVID. « Le but, c’est la francophonie au Yukon. C’est aider à l’épanouissement de la francophonie au Yukon et aider les gens les plus défavorisés dans ce système […] L’objectif est de faire rayonner la francophonie au Yukon en aidant des clientèles visées », explique l’administrateur.
IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale