Lorraine Taillefer, présidente de l’Association franco-yukonnaise (AFY), a remis le prix de l’engagement exceptionnel le 15 mai dernier à l’occasion de la Journée de la francophonie. Décerné cette année à Sandra St-Laurent, cet honneur souligne le « travail sans relâche pour mettre en place des ressources pour la communauté » de la directrice du PCS, a déclaré Mme Taillefer dans son discours.
Lors d’un mot de remerciement improvisé, la directrice du PCS a tenu à souligner son plaisir de travailler pour la communauté francophone du Yukon : « Je dis toujours que ce sont les paysages géographiques qui nous attirent au Yukon, mais ce sont les paysages humains qui font qu’on y demeure… la communauté francophone est vraiment dynamique et inspirante. C’est un honneur et un plaisir de travailler avec et pour elle. »
Pourtant, ce n’est pas uniquement pour son travail « sans relâche » que le prix lui a été remis, mais également pour ses nombreuses réussites, parmi lesquelles on retrouve notamment l’ouverture du Centre de santé Constellation le 7 novembre 2022, les projets pour la santé mentale (tels que la ligne d’écoute Tel-Aide Outaouais) ou la création, à titre bénévole, du club de lecture Les p’tits yeux pointus.
Une femme aux multiples facettes
Arrivée au Yukon en 1998 avec une maitrise en anthropologie de la santé spécialisée en médecine tropicale et développement international, c’est finalement à Whitehorse que Sandra St-Laurent décide de s’établir, après avoir eu un coup de cœur pour la communauté francophone qu’elle qualifie de « très encourageante ». Dès lors, elle décide de s’impliquer afin de « donner une voix aux gens qui n’en ont pas ».
Si Sandra St-Laurent affirme qu’il est important pour elle de travailler en français et surtout pour « sa francophonie », Régis St-Pierre, ancien président du PCS, décrit Sandra St-Laurent comme une femme engagée et persévérante, aux multiples facettes. « Elle a toujours été centrée vers les autres, plusieurs fois j’ai dû lui dire “non il faut que tu décroches un peu, prends des vacances” », affirme-t-il.
Une capitaine à toute épreuve
Lorsqu’elle parle de son travail, la directrice du PCS explique que sa plus grande force reste la possibilité d’avoir l’écoute de la communauté francophone, mais aussi de « pouvoir parler le langage du système ».
« Je dois l’utiliser [ma force] pour faire avancer ces gens-là qui ont des besoins […] Il faut juste y croire, garder le cap même si les choses sont difficiles », ajoute-t-elle.
Pour Régis St-Pierre, ce qu’on doit retenir de la Franco-Yukonnaise, c’est sa ténacité : « elle ne lâche pas, même si le bateau coule. C’est un bon capitaine à avoir. »
Sandra St-Laurent a une certitude : son travail et son engagement restent avant tout pour sa famille, et pour les autres. En effet, le club de lecture Les p’tits yeux pointus a vu le jour à l’occasion de l’anniversaire de l’une de ses filles. « C’est ce que je veux pour mes filles, leur montrer que c’est possible. Je veux qu’elles puissent avoir des modèles », explique-t-elle. Au-delà de ce qu’elle fait, la Franco-Yukonnaise souhaite avant tout créer un avenir pour ses filles et pour la communauté francophone du Yukon.
IJL – Réseau.Presse L’Aurore boréale