Voilà un an qu’administratrices, administrateurs et bénévoles de la SHFY travaillent sans relâche à la mise en œuvre du jeune organisme. La dizaine de membres présents à l’assemblée générale annuelle du 7 juin 2021 avait mandaté le conseil d’administration pour développer les grandes orientations stratégiques qui devaient guider les projets de la SHFY dans les cinq prochaines années.
Grâce aux financements obtenus du gouvernement du Yukon, grâce au Fonds de développement communautaire, et de l’Association franco-yukonnaise, la SHFY a pu faire appel à l’équipe de formation de Discitus pour finaliser son plan stratégique 2022 – 2027.
La priorité : élaborer une planification stratégique
Si le mandat de la SHFY était déjà connu — acquérir, conserver, étudier, interpréter et mettre en valeur l’histoire et le patrimoine francophone du Yukon, dans le but d’en favoriser l’accès à la communauté pour les générations futures —, l’exercice de la planification stratégique a permis d’établir la vision, la mission et les objectifs stratégiques de l’organisme.
Après un remue-méninges au sein du conseil d’administration, des consultations ont eu lieu auprès de nombreux partenaires. « Nous avons bien sûr consulté nos partenaires francophones locaux, mais aussi des partenaires yukonnais anglophones œuvrant dans le domaine du patrimoine. Nous avons également contacté des organismes pancanadiens pour apprendre de leurs approches et de leurs modèles », explique Sylvie Binette, vice-présidente de la SHFY.
Achevée en février dernier, la planification stratégique sera présentée aux membres lors de la prochaine assemblée générale annuelle. Yann Herry, actuel président de la SHFY, dévoile déjà le premier objectif (sur les six) qui guidera les actions futures et qui a pour titre « Le modèle de fonctionnement, l’offre de services et d’activités de la SHFY sont clairement établis en tenant compte de la complémentarité d’actions des partenaires ».
« Le conseil d’administration s’est fixé cinq axes de travail pour répondre à notre premier objectif, explique le président : trouver des pistes pour acquérir, conserver et rendre accessible des archives francophones, sans toutefois dupliquer le travail d’Archives Yukon; éduquer par le biais d’activités culturelles et patrimoniales; amorcer une réflexion sur la mise en relation du patrimoine avec la généalogie; établir les règles de membriété; et s’assurer d’une relève pour le conseil d’administration. » Autant dire que le conseil d’administration a de quoi être occupé.
Ensuite : lancer des projets
En parallèle de ces premières actions, le conseil d’administration de la SHFY réfléchit aux projets qu’il pourrait mettre en œuvre dans l’année à venir afin d’obtenir davantage de financement. « On vise l’obtention d’un financement de fonctionnement [afin de pouvoir payer un loyer et le salaire d’une personne], confie Yann Herry. Nous pourrions l’obtenir grâce au Fonds d’action culturelle communautaire de Patrimoine canadien, mais nous devons réaliser deux projets pour être admissibles. »
Les idées vont bon train, même si rien n’est encore décidé, indique Sylvie Binette : « Ce serait des projets de l’envergure de celui de Cécile [Girard, avec la création de poupées représentant des francophones de l’histoire du Yukon réalisé dans le cadre du 150e anniversaire du Canada]. Nous avons pensé profiter de la série d’anniversaires qui se profile [les 40 ans de l’AFY en 2022, ceux du journal l’Aurore boréale en 2023, etc.], ou encore explorer les lieux historiques du territoire pour lesquels des francophones ont joué un rôle. »
La SHFY compte aujourd’hui 56 membres qui seront conviés à une assemblée générale annuelle au début du mois de juin. Pour devenir membre, on peut contacter directement la SHFY à [email protected]. Pour les projets à venir, le groupe Facebook Société d’histoire francophone du Yukon pourra fournir de plus amples informations.
IJL – Réseau.Presse
L’Aurore boréale