Fondée en 2005, la Fondation boréale souhaite fournir une aide financière aux francophones du Yukon en distribuant les intérêts de son fonds de capital par l’entremise de bourses. Mis à part le concept de réinvestissement des intérêts financiers, qui aura traversé les 16 années de l’organisme, le conseil d’administration (CA) fait table rase des orientations prises dans le passé, décidant plutôt de repartir sur de nouvelles bases.
« C’est excitant aussi, parce qu’on a plein de possibilités. On peut faire plein de choses », se réjouit la nouvelle présidente de la fondation, Pascaline Etter, élue lors de l’Assemblée générale annuelle qui a eu lieu le 21 avril dernier.
Arrivée au territoire depuis huit mois, Pascaline Etter souhaitait commencer à s’impliquer au sein de la communauté et ainsi contribuer à son rayonnement. « C’est dommage de laisser une fondation qui a un bon potentiel disparaitre. Pour la communauté franco-yukonnaise, c’est toujours important d’avoir des projets », explique celle qui travaille aux services législatifs de la Ville de Whitehorse.
La lourde tâche du recrutement
Plusieurs raisons ont contribué à l’essoufflement de la Fondation boréale, il y a plus de trois ans. François Picard, qui a fait partie du dernier CA en 2016 à titre de secrétaire-trésorier, admet que c’est la difficulté de recrutement qui a donné le coup de grâce. « Il y avait un manque d’engouement, et trouver des gens pour s’impliquer au sein du CA ou comme bénévole a toujours été un défi. Maintenant, les ressources sont déjà là, tout ce qui manque c’est d’avoir un peu plus d’engagements de la part de la communauté », estime François Picard, qui travaille aussi comme chef de cabinet pour le Nouveau Parti démocratique du Yukon.
La Fondation avait en effet réussi à amasser plus de 50 000 dollars dans les dernières années, notamment grâce à un don de 25 000 $ versé par l’Association franco-yukonnaise. Cet argent n’a jamais été dépensé. « On a un devoir de consultation auprès des membres de la communauté, et on va voir les intentions du nouveau CA pour la suite », ajoute François Picard. Il a été élu à titre de secrétaire-trésorier, et évoluera aux côtés de Patricia Brennan à la vice-présidence et levée de fonds, Yann Herry à la vice-présidence et Pascaline Etter à la présidence.
Les priorités cette année
Pour l’instant, deux éléments figurent au sommet des priorités du CA : d’abord, gérer les investissements financiers de la fondation, puis décider quel genre de bourse sera offerte, explique Pascaline : « On veut éviter de dédoubler les bourses qui existent déjà au Yukon. On veut se positionner quelque part où il y a un manque. » Patricia Brennan souligne que la revue des statuts et règlements demeure à l’ordre du jour.
« Notre priorité c’est de remonter la pente et se remettre au niveau d’une fondation qui roule », ajoute la nouvelle présidente. « C’est sûr que le fait que tout reste à dessiner peut-être une barrière [pour ceux et celles qui veulent s’impliquer], mais c’est aussi quelque chose qui peut être intéressant. Le canevas est blanc », souligne François Picard.
Pour ceux et celles qui souhaitent contribuer à l’organisme, à titre de bénévole ou de membre du CA, il suffit d’écrire à [email protected].