Une fois les frais administratifs (particulièrement les avocats chargés de l’affaire) et les frais locatifs payés, l’AFY compte investir cet argent au profit de la communauté franco-yukonnaise.
« L’AFY travaille depuis plus de 30 ans à développer une communauté francophone forte et dynamique au Yukon. C’est avec enthousiasme que nous avons saisi la vente de l’Alexandrin comme une occasion d’investir dans notre communauté et de contribuer à sa vitalité, » précise la présidente de l’AFY, Angélique Bernard.
Lors de la conférence de presse, Angélique Bernard a identifié trois organismes qui recevront un montant tiré de la vente de l’immeuble : la Garderie du petit cheval blanc, la Fondation boréale et la Société des immeubles franco-yukonnais (SIFY) qui gère le Centre de la francophonie et qui, auparavant, gérait l’Alexandrin. Les montants de ses dons seront annoncés plus tard.
Par contre, on sait que l’argent remis à la garderie servira à réaliser une étude de besoins nécessaire pour enclencher son processus d’agrandissement. Quant à la SIFY, l’argent servira à la mise en place d’un fond de réserve en cas de coup dur (comme l’inondation qui a frappé le Centre de la francophonie au mois de janvier). Enfin, la Fondation boréale pourra lancer une bourse d’études qui récompense l’engagement communautaire des jeunes. Notons que cet organisme compte réinjecter de l’argent dans la communauté franco-yukonnaise.
Mise en place de deux comités
Le reste de l’argent reviendra dans la communauté grâce à la création de deux comités distincts. Chacun d’eux comptera trois membres du C.A. de l’AFY. Et leur mise en place est chapeautée par Régis St-Pierre qui agit comme consultant dans ce dossier. « Son mandat est de mettre en place une politique d’investissement, ainsi qu’un comité d’investissement et un comité communautaire », soutient Isabelle Salesse, directrice générale de l’AFY. « Il a fait une recherche sur ce qui se fait ailleurs dans ce type de fonds gérés par un organisme, autant du côté francophone que du côté anglophone. »
Le comité d’investissement aura pour mission d’investir l’argent selon une politique claire qui correspondra aux valeurs de l’AFY. Pour le moment, on en est encore au stade de la mise en place, donc il est trop tôt pour parler des politiques ou des projets précis.
Les intérêts dégagés par les investissements seront remis à la communauté par l’entremise d’un deuxième comité : le fonds communautaire AFY. La façon de faire des demandes en vertu du fonds communautaire n’est pas encore connue. Mais ce comité sera responsable de développer ces critères pour remettre à la communauté une partie de cet investissement sous forme de projets pour le bien-être et le développement de la communauté. Un pourcentage des montants disponibles, qui reste à déterminer, servira à mettre en place des projets de l’AFY qui sont sous-financés par les voies traditionnelles.
Les détails sur ces deux comités devraient être présentés lors de l’assemblée générale annuelle de l’AFY qui aura lieu le 27 septembre.