Destiné dans un premier temps aux élèves de 10e année de la cohorte 2025-2026, ce programme vise à enrichir le parcours éducatif par les arts tout en favorisant l’apprentissage du français en tant que langue première et langue seconde. Il aura lieu de janvier à juin 2026. « L’objectif, c’est vraiment de créer cet engouement au niveau de la langue et de la culture, par l’entremise des arts », explique Daniel Blais, directeur du CSSC Mercier.
Un tremplin pour les jeunes artistes
« Depuis le jour 1, il y avait cette volonté d’intégrer les beaux-arts dans notre programmation », ajoute M. Blais. Le programme offre un environnement propice à la création et à l’expression grâce aux installations de l’école, notamment une salle de spectacle, un studio de danse et un espace insonorisé. Conçu dès sa fondation pour accueillir un tel projet, l’établissement secondaire réalise aujourd’hui cette ambition.
Pour mettre le programme sur pied, la Commission scolaire francophone du Yukon a engagé Dorothée Tolgyësi, danseuse et jeune enseignante de théâtre, arts et sciences humaines, en tant que consultante. Son mandat était de concevoir une programmation, de la présenter, puis d’assurer sa promotion.

Dorothée Tolgyësi a étudié la danse et est maintenant enseignante. Elle a monté ce programme sur une commande de la Commission scolaire francophone du Yukon.
Pleins feux sur les arts de la scène
Inspiré par des initiatives comme le programme MAD (Music, Arts and Drama) du Centre de la rue Wood ou par le programme axé sur le plein air, Connexion, TADM mise sur des projets concrets pour accroître la motivation des élèves et renforcer leurs compétences en organisation, créativité et collaboration.
« Nous espérons monter une pièce et la présenter à Whitehorse, Dawson et possiblement dans des festivals jeunesse ailleurs au Canada », précise Mme Tolgyësi.
À ce jour, aucun programme de ce type n’existe au Yukon, en français. C’est également une innovation puisqu’au territoire, il s’agira du premier programme intégrant musique et danse aux arts de la scène.
Créer un engouement pour la langue et les arts
Théâtre, danse, musique et production théâtrale s’intègreront donc dans un cursus complet, avec des ateliers pratiques dans les disciplines artistiques. Les élèves devront suivre cinq cours à crédit, dont un sera utilisé pour les productions, parfois en dehors des heures de classe. Les élèves pourront se concentrer sur l’un ou plusieurs arts, sans obligation d’avoir un intérêt marqué pour toutes les disciplines. « Nous allons aussi intégrer le volet technique. Certain·e·s élèves seront peut-être plus intéressé·e·s par ce qui se passe dans la production », affirme M. Blais.
Des opportunités locales et nationales
Des partenariats ont été établis par Dorothée Tolgyësi. L’enseignante a également reçu du soutien de la part de l’Association des théâtres francophones du Canada (ATFC). « Ils vont subventionner des artistes qui viendront donner des ateliers ici avec les jeunes. »
Cette initiative permettra aux élèves de s’immerger dans des projets artistiques francophones bien établis et d’interagir avec des professionnels du milieu. Le CSSC Mercier travaille également à intégrer le programme dans des réseaux nationaux des arts de la scène, ouvrant l’accès à des bourses et à des formations spécialisées. « Dans le programme, on va être enregistré comme troupe jeunesse, au niveau national, donc les élèves seront sur les listes des guildes des artistes de théâtre et auront ainsi accès à des universités et à des programmes postsecondaires en théâtre et arts de la scène », ajoute Mme Tolgyësi.

Claire Ness faisait partie du spectacle de lancement le 9 janvier dernier.
Un lancement prometteur
Le jour du lancement, une cinquantaine d’élèves a assisté au spectacle qui mettait en scène Valérie Herdès, danseuse professionnelle née au Yukon, Claire Ness, musicienne et artiste de cirque, ainsi qu’Amélie Kenny- Robichaud, musicienne.
Pour janvier 2026, 16 places seront ouvertes. « Pour Connexion, depuis ses débuts, nous avons un ratio d’environ un quart à un tiers d’élèves d’autres écoles », explique le directeur. « On estime que ce devrait être à peu près similaire, mais ça va dépendre de l’intérêt parmi nos élèves. »
À ce jour, 12 élèves se sont inscrit·e·s pour le cours actuel de théâtre de 10e année. Un chiffre qui semble encourageant pour le futur de TADM. Le programme devrait grandir avec le temps et être proposé en 11e année, en 2026-2027, puis en 12e année l’année suivante.
IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale