L’AGA de la CSFY s’est déroulée en petit comité. Outre les commissaires, André Bourcier, pour la Direction des services en français, Pascal St-Laurent, pour les Programmes en français du ministère de l’Éducation du gouvernement du Yukon, et quelques parents ont fait le déplacement.
La première partie de l’AGA a permis à la présidence et à la direction générale de présenter le rapport d’activités 2023-2024 de la CSFY. Marc Champagne, directeur général de la CSFY, a tenu à féliciter les récipiendaires de la bourse pour les études postsecondaires en français, ainsi que plusieurs membres du personnel pour leurs loyaux services au fil des années.
Après l’adoption des états financiers vérifiés, des échanges ont eu lieu sur l’utilisation des technologies numériques dans les écoles de la CSFY.
Vers une politique pour les outils numériques
Ce sujet avait été apporté par Rima Khouri lors de la réunion publique du 9 mai dernier, puis officialisé par une lettre signée par 35 parents et représentants de 67 enfants. « Les préoccupations principales des parents étaient le nombre d’heures passées sur des outils numériques selon le niveau scolaire et l’accès à des ressources qui n’étaient pas appropriées pour l’enseignement », rapporte Jean-Sébastien Blais, président de la CSFY.
La CSFY a envoyé une lettre de réponse mentionnant les mesures prises à court terme et l’engagement à mettre en place un encadrement commun pour les écoles.
« La pandémie de la COVID-19 a accéléré l’utilisation des outils numériques, sans l’encadrer. On est rendu hors de la pandémie et les recherches montrent des effets néfastes à différents âges. Au cours de l’automne, on consultera d’autres conseils scolaires et nos parents afin d’avoir une politique qui délimite cette question pour la rentrée 2025-2026 », annonce Jean-Sébastien Blais.
Un nouveau plan stratégique à quatre axes
En marge de l’AGA s’est tenu un forum afin de présenter le plan stratégique 2024-2028 de la CSFY. En début d’année, la CSFY a réalisé un sondage auprès des parents, des élèves, des membres du personnel, des commissaires et des partenaires communautaires.
Puis, appuyée par la firme Descormiers Intelligence d’affaires, elle a identifié quatre orientations principales : valoriser la réussite scolaire, notamment en augmentant le soutien et les ressources pour développer le plein potentiel de chaque élève; s’engager vers la réconciliation et l’inclusion, en intégrant davantage de contenu sur les cultures autochtones et l’histoire des Premières Nations du Yukon dans les programmes; gérer la croissance de la CSFY et assurer sa relève; et favoriser l’épanouissement de la communauté francophone au Yukon.
« L’accueil de ce nouveau plan stratégique a été positif », mentionne Jean-Sébastien Blais.
En plus de la mise en place d’une politique d’utilisation des technologies numériques et une mise en œuvre du nouveau plan stratégique, d’autres priorités s’ajoutent pour l’année à venir. Selon Jean-Sébastien Blais, « la CSFY doit consolider le programme Confluence de Dawson, en bâtissant davantage de lien avec la communauté et la Première Nation des Tr’ondëk Hwëch’in, et finir l’implantation du Programme d’éducation intermédiaire (PEI) à Mercier afin d’obtenir l’affiliation à l’Organisation du Baccalauréat International. »
Enfin, en vue des élections générales territoriales de 2025, il va être « important d’expliquer [le] plan stratégique et [les] priorités [de la CSFY] aux différents partis politiques », termine-t-il.
IJL – Réseau.Presse –
L’Aurore boréale