Au total, ce sont 141 apprenti·e·s qui ont célébré la fin de leurs études le 23 novembre dernier.
Lors de cette cérémonie, 116 diplômé·e·s ont reçu le Prix d’excellence, couvrant un total de 22 programmes d’études.
Lori Tweddel, diplômée en 2023, a reçu le prix d’excellence pour souligner sa note de 88 % lors de ses examens. Même chose pour Gabriel Nadon, diplômé quant à lui en 2022.
« Quand j’ai reçu ma lettre, je ne le croyais pas, je n’avais pas encore ma note, alors je pensais qu’ils [le gouvernement] s’étaient trompés », partage Lori Tweddel.
Aujourd’hui, la jeune femme avoue se sentir valorisée. Elle a l’impression qu’à travers ce prix, son travail est reconnu.
Choisir l’apprentissage
Au Yukon, les programmes d’apprentissage se découpent en deux parties. D’un côté, les étudiants et étudiantes doivent suivre des cours à l’université; de l’autre, ils doivent cumuler un certain nombre d’heures en entreprise. C’est ce qu’on appelle l’alternance.
Choisir un programme en apprentissage s’est présenté comme une évidence pour les deux jeunes francophones. Lori Tweddel affirme que choisir ce type de programmes permet « d’encourager les jeunes à sortir du chemin typique de l’université et d’un travail de bureau ».
De son côté, Gabriel Nadon s’est d’abord intéressé à l’ingénierie. Pourtant, après une année à voyager, le jeune homme a découvert le monde de la construction et a décidé de se lancer en menuiserie. Il estime avoir été chanceux tout au long de son programme et ne s’être heurté à aucun défi.
Ce n’est cependant pas le cas de Lori Tweddel. Elle explique avoir eu des difficultés de langue, l’anglais n’étant pas sa première langue. « Des fois, je devais arrêter le professeur parce que j’étais confuse avec les termes », affirme-t-elle.
Elle explique toutefois avoir eu beaucoup de soutien de la part du corps enseignant, ainsi que de la part de sa famille : « Un de mes professeurs avait enseigné à mon père aussi. Donc j’ai eu beaucoup de soutien de sa part. »
Rester au Yukon pour étudier
Pour Lori Tweddel, le programme de soudage était offert dès la fin de son secondaire. Son père étant lui-même soudeur, elle a alors décidé de postuler. Si elle a eu la possibilité de quitter le Yukon pour faire une session en Alberta, elle a cependant choisi de rester au territoire. « Le Yukon, c’est ma maison. Puis la ville, ce n’est pas pour moi. Je ne pouvais pas m’imaginer aller autre part », confie-t-elle.
De son côté, Gabriel Nadon explique que c’était plus facile pour lui également de rester au Yukon, car « déménager juste pour deux mois, c’est plus compliqué qu’autre chose ».
Aujourd’hui, les deux jeunes adultes travaillent sur le territoire.
Lori Tweddel assiste son père avec Women of Steel, un programme de préapprentissage en soudage, destiné aux femmes et personnes non binaires que Luc Tweddell enseigne à l’Université du Yukon. Quant à Gabriel Nadon, il travaille actuellement pour Outtabounds Contracting, une entreprise de construction.
Encourager l’excellence
Les Prix d’excellence sont décernés aux apprenti·e·s qui se sont démarqué·e·s durant leur programme d’apprentissage.
Pour Jaydee Carrothers, consultant en formation industrielle pour le ministère de l’Éducation, mettre en place ces cérémonies permet de rassembler la communauté. Selon lui, c’est aussi un bon moyen de « célébrer les apprenti·e·s, ainsi que les instructeurs et instructrices ».
Ces prix concernent celles et ceux qui sont inscrits au Yukon. Les critères pour recevoir un tel prix sont donc les suivants : participer à un programme d’apprentissage sur le territoire, et avoir une note finale de 85 % ou plus.
Pour Gabriel Nadon, c’est un moyen d’encourager les apprenti·e·s à finir leur programme.
Cette année, exceptionnellement, la cérémonie récompensait les apprentis et apprenties de 2019 à 2023.
IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale