Aidés par Manon Aubert, enseignante spécialiste en francisation, Cole Thompson, Henry Todd, Conall Kerwin, Johnny Dicaire, Olivier Gillis et Jacob Verville organisent une levée de fonds auprès du corps enseignant de l’école. Leur objectif : offrir un montant d’argent à la banque alimentaire de Whitehorse le 11 décembre prochain, en vendant des biscuits au personnel enseignant de leur école.
L’idée vient de ces six garçons. « Moi, je suis juste là pour rester réaliste dans le projet », affirme l’enseignante qui les accompagne dans ce projet spécial.
Heather Sealey, gestionnaire des services bénévoles et communautaires de la banque alimentaire de Whitehorse, se dit très reconnaissante envers les élèves. Elle explique en effet qu’entre 2020 et 2023, les besoins de la communauté ont presque doublé. Entre 2022 et 2023, on a observé une augmentation de 26 % de la fréquentation, ce qui représente 1900 personnes de plus par mois. Cependant, elle précise que janvier et février sont les mois les plus difficiles pour son organisme, puisqu’il y a moins de dons et plus de besoins.
« Ces élèves sont l’avenir, ils apportent du changement et aident la communauté à ouvrir les yeux », avance-t-elle.
La banque alimentaire prévoit d’utiliser cet argent pour acheter des produits frais.
Concrétiser un apprentissage
Pour Marie-Hélène Gagné, directrice de l’École Émilie-Tremblay, soutenir ce projet était une évidence. « Les trois valeurs de l’école, c’est engagement, respect et empathie. Ce projet rejoint tout ça. C’est important d’encourager les élèves vers ce genre de projet », affirme-t-elle.
Pour faciliter la réalisation du projet, l’horaire des jeunes a été modifié. De plus, la directrice les aide en faisant de la publicité sur le blogue de l’école.
Chacun a un rôle bien précis et déterminé à l’avance. Pour simplifier la tâche au groupe, Manon Aubert a mis en place un plan d’action en plusieurs étapes.
Les premiers biscuits ont été vendus le 20 novembre dernier. Une deuxième matinée de préparation et de vente de biscuits est prévue pour le 27 novembre.
Grâce à ce projet, les six garçons peuvent également appliquer certaines de leurs connaissances apprises en classe. « C’est plus le fun que les maths. Je calcule pour cuisiner », indique Henry Todd.
Marie-Hélène Gagné abonde en ce sens. « On a beaucoup de choses à enseigner, ce projet met tout ça en valeur. Ils voient le résultat de leur apprentissage », explique-t-elle.
Pour la directrice, il est également question de donner un exemple aux plus jeunes. Un tel projet permet de faire rayonner les élèves de l’école en plus de développer un sens communautaire.
IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale
LECTURE SIMPLE
Les banques alimentaires : des organismes essentiels
Une banque alimentaire est une organisation à but non lucratif. Ça veut dire que c’est un organisme qui ne fait pas de profits financiers. Une banque alimentaire, ça sert à collecter de la nourriture pour la redonner à des personnes qui en ont besoin.
Une des façons d’avoir de la nourriture à donner est de récupérer des surplus auprès d’épiceries, de restaurants, de producteurs et de particuliers.
Les banques alimentaires fonctionnent avec un réseau de bénévoles, mais aussi grâce à des gens (ou des entreprises partenaires) qui font des dons.
Ces organisations espèrent que moins de personnes souffriront de la faim. Elle servent à fournir un soutien alimentaire aux personnes vulnérables. Les sans-abris, les familles à faible revenu, les personnes âgées et les enfants profitent donc de ces organismes.
À Whitehorse, la banque alimentaire existe depuis 2009.