le Mardi 15 octobre 2024
le Jeudi 12 octobre 2023 7:45 Éducation et jeunesse

Une année positive pour la Commission scolaire francophone du Yukon

Deux représentants du gouvernement du Yukon étaient présents. Il y avait notamment Pascal St Laurent, directeur des programmes en français langue seconde.  — Photo : Manon Touffet
Deux représentants du gouvernement du Yukon étaient présents. Il y avait notamment Pascal St Laurent, directeur des programmes en français langue seconde.
Photo : Manon Touffet
L’année a été bien remplie pour la Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY) : du programme de français à Dawson jusqu’aux sondages pour développer le plan stratégique 2024-2028 en passant par le transfert de la gouvernance de la garderie, il y a eu « beaucoup de bonnes nouvelles ».

Pour Jean-Sébastien Blais, président de la CSFY, l’année 2023 a été une « énorme année » pour l’équipe. « On grandit, et c’est très dynamisant pour la communauté francophone », avance-t-il.

Lors de l’assemblée annuelle du 21 septembre, le président a d’ailleurs tenu à rappeler le mandat de la CSFY : offrir des programmes en français langue première de la maternelle à la fin du secondaire. Avec le changement de gouvernance de la Garderie du petit cheval blanc, qui est désormais intégrée à la CSFY, le mandat reste le même et s’étend jusqu’à la petite enfance.

Jean-Sébastien Blais précise que le mandat de la CSFY a deux facettes : il est à la fois scolaire et communautaire. « Notre but, c’est de pouvoir former nos élèves à avoir une identité francophone qui soit claire et qu’ils puissent l’assumer et l’adopter. Au niveau communautaire, c’est la transmission de la langue et de la culture. »

L’école francophone de Dawson va de l’avant

Le projet d’avoir un programme de français à Dawson a d’abord vu le jour en mars 2022, avec pour objectif de débuter en septembre de la même année. Pourtant, après plusieurs complications, la CSFY a dû mettre ce projet en pause.

Le 19 septembre dernier, la CSFY a annoncé par voie de communiqué la confirmation qu’une entente a été signée avec le gouvernement du Yukon pour garantir le financement pour les trois prochaines années scolaires, validant ainsi officiellement l’ouverture du programme francophone à Dawson. Un espace a déjà été loué afin d’accueillir les élèves, et le programme sera réévalué dans deux ans.

Jean-Sébastien Blais se dit « confiant » et annonce que la CSFY va « tout faire pour offrir une bonne éducation ». « Le but, c’est d’avoir, à long terme, une école à Dawson », avance-t-il. Dans les faits, la différence entre un programme et une école fait peu de différence, selon le président. Mais politiquement, l’appellation « programme » permet de commencer à offrir l’éducation que les personnes ayants droit de Dawson demandent depuis plusieurs années.

Pour la CSFY, il est important que le programme francophone de Dawson reflète la langue et la culture des Tr’ondëk Hwëch’in. « On est là comme partenaires en éducation », renchérit le président. Selon lui, il est avant tout question de bâtir des liens de confiance avec cette Première Nation, puisque le nouveau programme se trouve sur son territoire.

Rapprochement avec la Commission scolaire des Premières Nations

Au-delà des discussions avec la Première Nation des Tr’ondëk Hwëch’in, la CSFY a également ouvert le dialogue avec la Commission scolaire des Premières Nations du Yukon.

Jean-Sébastien Blais, président de la CSFY.

Photo : Manon Touffet

« Le début des discussions avec la commission scolaire des Premières Nations a été très positif », affirme Jean-Sébastien Blais, qui explique avoir eu une première rencontre politique avec les personnes élues de la Commission scolaire des Premières Nations du Yukon et leur direction générale, entrevue au cours de laquelle l’importance de « travailler ensemble et de faire front commun lorsque cela sera nécessaire » a été mise en avant.

De plus, Dana Tizya-Tramm, président de la Commission scolaire des Premières Nations du Yukon, et Jean-Sébastien Blais ont eu, en juin dernier, l’occasion de présenter leurs commissions scolaires et leurs réalités à Mary Simon, la gouverneure générale du Canada, ainsi qu’aux lieutenant·e·s-gouverneur·e·s et aux commissaires territoriaux. Le but était de discuter, main dans la main, des « priorités en éducation ».

« Les relations avec la commission scolaire des Premières Nations du Yukon sont importantes, on veut comprendre à quel niveau s’investir, comment s’investir. On a encore beaucoup de travail à faire pour trouver le meilleur mécanisme par lequel on peut échanger ensemble », précise Jean-Sébastien Blais.

Une commission scolaire qui grandit

Le lancement du programme à Dawson va entraîner de nombreuses nouveautés pour la CSFY. Jean-Sébastien Blais mentionne notamment la possibilité d’ouvrir une nouvelle garderie à Dawson. « Le succès de l’école repose sur l’ouverture d’une garderie à Dawson. Ça permettrait aux petits d’avoir déjà un lien avec les grands », affirme-t-il. Selon lui, « dans trois ans, la CSFY aura bien équipé la communauté francophone là-bas ».

Du côté de Whitehorse, la possibilité d’ouvrir une garderie n’est pas à écarter non plus. Cette année, la Garderie du petit cheval blanc accueille 45 enfants, et une liste d’attente existe. « On a le bassin pour une autre succursale, la liste d’attente est d’au moins 45 autres enfants […] On a un mandat en petite enfance, on va agir dessus », précise Jean-Sébastien Blais.

Par ailleurs, la capacité du Centre scolaire secondaire communautaire Paul-Émile-Mercier va devoir elle aussi être étudiée dans un avenir proche. « On vient d’ouvrir, et on est déjà plein », avance Jean-Sébastien Blais, puisque 143 élèves fréquentent cette année l’établissement, prévu pour en accueillir un maximum de 150.

Dans les mois à venir, la CSFY va développer un nouveau plan stratégique qui traitera, entre autres, de cette croissance de la communauté francophone. Ce plan sera dévoilé au courant de janvier 2024, date à laquelle il s’appliquera, et restera en vigueur jusqu’en 2028.

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