le Dimanche 8 septembre 2024
le Jeudi 13 octobre 2022 4:32 Éducation et jeunesse

Des ressources pour les parents d’élèves en immersion française

En poste depuis juillet 2022, le nouveau directeur général de la branche Colombie-Britannique/Yukon de l’organisme Canadian Parents for French Jason Howe souhaite encourager le plus de jeunes possible à apprendre le français. — Photo : fournie
En poste depuis juillet 2022, le nouveau directeur général de la branche Colombie-Britannique/Yukon de l’organisme Canadian Parents for French Jason Howe souhaite encourager le plus de jeunes possible à apprendre le français.
Photo : fournie
L’organisme Canadian Parents for French (CPF) soutient une démarche vers le bilinguisme des jeunes anglophones en leur offrant des occasions d’apprentissage de la langue française. Au Yukon, le nombre d’élèves inscrits en immersion française n’a jamais été aussi élevé.

L’objectif principal de CPF est de soutenir ses membres, en majorité des parents d’élèves. « La plupart sont anglophones, parlent anglais à la maison et se demandent comment ils peuvent soutenir leur enfant qui apprend le français, alors qu’eux-mêmes ne le parlent pas. Et c’est là que nous intervenons », explique Jason Howe, directeur général de la branche Colombie-Britannique/Yukon de CPF.

CPF met à disposition des ressources pour que les enfants continuent à pratiquer le français hors de la classe. « Nous proposons des activités pour que les élèves baignent dans le monde francophone, grâce à des expériences culturelles ou sociales », détaille le directeur.

Devenir bilingue dans le système scolaire canadien

En 1977, à l’initiative du premier commissaire aux langues officielles du Canada, Keith Spicer, une conférence nationale a rassemblé quelques parents partageant la même idée, celle de s’assurer que leurs enfants puissent devenir bilingues dans le système scolaire canadien.

Les bases de l’organisme CPF étaient alors jetées : parents, équipes travaillant en éducation et bénévoles souhaitaient valoriser la langue de Molière comme composante intégrante du Canada.

Aujourd’hui, 45 ans plus tard, cette volonté demeure la ligne directrice de CPF : « Nous sommes des parents, comme vous […] Nous croyons que le bilinguisme offre [à nos enfants] plus d’opportunités et de meilleures chances de réussite, peu importe ce qu’ils choisiront de faire lorsqu’ils seront adultes », peut-on lire sur le site Internet de l’organisation à but non lucratif.

CPF est désormais un réseau national regroupant douze branches régionales et environ 150 sections communautaires à travers le pays.

Des chiffres en constante évolution au Yukon

Pour les écoles en immersion française du territoire, l’année 2021-2022 a enregistré le nombre d’inscriptions le plus élevé de l’histoire. « 15,41 % des élèves inscrits en écoles publiques fréquentaient une école d’immersion, soit 900 jeunes environ », annonce Jason Howe.

« C’est une augmentation de plus de 4 % par rapport à l’année scolaire précédente, et de l’ordre de 28 % comparativement à cinq ans plut tôt, ajoute-t-il. Cela démontre l’intérêt pour l’immersion et nous sommes vraiment fiers de cette croissance. Nous allons continuer à faire ce que nous faisons : supporter la langue française et encourager d’autres familles à rejoindre le mouvement. »

Une inspiration puisée auprès de ses pairs

La branche Colombie-Britannique/Yukon de CPF tiendra son AGA les 14 et 15 octobre à Vancouver. La présidence de la section yukonnaise a déjà confirmé sa participation.

Organisée sous forme de forum, l’assemblée générale annuelle (AGA) permet aux membres de se rencontrer, de s’inspirer en échangeant idées et expériences, puis « de rapporter cette énergie dans leur communauté pour l’utiliser [et] créer de nouvelles expériences pour leurs enfants », indique Jason Howe.

Sur les 38 sections communautaires de la branche, une vingtaine devrait être représentée selon le directeur général.