le Samedi 5 octobre 2024
le Jeudi 16 juin 2022 4:58 Éducation et jeunesse

Quand les cours s’adaptent à la vie réelle

Un duo a choisi de survoler le centre-ville de Whitehorse et d’aborder le sujet des glissements de terrain. La compagnie Amber Airways, séduite par le projet de ces deux étudiants, a offert gracieusement les vols pour toute la classe. — Photo : Hugo Bergeron
Un duo a choisi de survoler le centre-ville de Whitehorse et d’aborder le sujet des glissements de terrain. La compagnie Amber Airways, séduite par le projet de ces deux étudiants, a offert gracieusement les vols pour toute la classe.
Photo : Hugo Bergeron
Hugo Bergeron, enseignant à l’École secondaire F.H.-Collins, a développé un cursus de quinze semaines en tourisme pour que ses élèves puissent vaincre leur insécurité linguistique.

En école secondaire d’immersion, la majorité des cours enseignés en français concerne des sujets académiques, comme les sciences ou les mathématiques. Pour certains jeunes, le manque de liens concrets avec la vie réelle les pousse à abandonner les programmes d’immersion.

Fort de ce constat, Hugo Bergeron a mis sur pied un programme unique pour démontrer l’utilité de la langue française. « Je voulais montrer à mes élèves que le français, ce n’est pas juste des cours académiques, et qu’on pouvait avoir du plaisir à le parler et que c’était utile dans la vie quotidienne à Whitehorse », explique l’enseignant.

Un concept nouveau à F.H.-Collins

Dans ce nouveau programme, l’accent est mis sur l’industrie touristique locale, sa durabilité et son potentiel en employabilité. Il est ouvert à tous les élèves capables de communiquer en français. Le but de l’enseignant est de permettre à ses élèves en immersion de terminer leur scolarité sur une note positive en lien avec le français.

« C’est important de leur montrer qu’ils sont capables de communiquer en français dans la société, pas juste à l’intérieur des cours , souligne-t-il. Cette classe [Tourisme 12] leur donne confiance. J’ai vu de grands changements en seulement 15 semaines. Des jeunes qui étaient timides et peu confiants avec leur langue seconde au début du semestre ont finalement été capables de non seulement organiser une activité touristique en français, mais aussi de la guider! »

Des projets de fin d’année originaux

Pour leur projet de fin d’année, les élèves devaient faire vivre une expérience touristique unique à leurs pairs. Chaque duo a développé un produit unique afin de faire la différence par rapport aux entreprises touristiques existantes.

Visite historique du canyon Miles, visite guidée du musée de la Béringie, chasse au trésor au centre-ville de Whitehorse, reconstitution de la vie des Premières Nations au Yukon ou survol de la ville figurent parmi les programmes touristiques organisés par les élèves.

Taylor Legge et Neizha Snider ont quant à elles organisé une visite du musée MacBride. « Neizha voulait faire un musée, et moi, je n’étais jamais allée au musée MacBride, confie Taylor Legge. Nous avons donc choisi MacBride et l’avons visité cinq ou six fois pour préparer notre tour. »

Les deux étudiantes ont développé un produit unique avec accueil, séance de méditation, information historique sur les Premières Nations et la ruée vers l’or, danse cancan en costumes d’époque et chasse au trésor afin d’engager toutes les personnes du groupe. « Leur visite guidée était vraiment bien faite. Si bien d’ailleurs, que la personne du musée leur a offert un emploi! », raconte Hugo Bergeron.

Taylor a apprécié son expérience. Elle retient de son projet de fin de session la nécessité de travailler en équipe et d’être organisé.

 

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