Des groupes réduits, des stations sanitaires et une priorisation des activités extérieures sont quelques exemples des moyens mis en œuvre par les camps de jour afin de fournir un environnement sécuritaire à ses participants et participantes au cours de l’été.
La réduction de la taille des groupes demeure le principal enjeu à respecter. Du côté de l’Université du Yukon, la coordonnatrice des programmes pour les camps d’été, Anya Zimmerman, témoigne de cette nouvelle réalité. « En temps normal, un groupe est composé de seize personnes, incluant deux de nos employés, explique celle-ci. Les groupes seront maintenant composés de huit jeunes et de deux membres de notre personnel », nuance-t-elle en comparaison. La coordonnatrice ajoute qu’il sera dorénavant impossible de réunir plusieurs groupes ensemble. « On essaie de fournir le plus d’espace possible à chaque personne », fait-elle savoir. Une séparation nécessaire afin de préserver la distanciation physique entre les campeurs et les campeuses pour leur santé. C’est aussi pour cette raison qu’Anya Zimmerman préconisera le plus possible les activités extérieures au sein de son personnel au courant de l’été.
De l’air pur et du Purell
La toute jeune entreprise Yu’Speak French Immersion Outdoors, née ce printemps à la suite des contrecoups de la COVID-19, propose une formule dans la même veine que celle de l’Université du Yukon. Ce camp d’immersion francophone met l’accent sur le plein air pour des groupes de quatre jeunes maximum issus, si possible, du même ménage ou partageant une double bulle familiale. « Ce n’est pas compliqué de se distancer quand on est dans la nature », expose Raphaëlle Couratin qui a créé Yu’Speak French Immersion Outdoors avec son partenaire, Fabien Cayer-Barrioz. Il est plus facile de respecter les mesures de distanciation lors d’une randonnée ou en allant pêcher au bord du lac Fish que dans un espace réduit », estime-t-elle. En plus de ces précautions, elle indique avoir placé une station sanitaire à l’entrée de sa cabine pour encourager le lavage de mains fréquent de ses participants et participantes.
L’exception des garderies
La Garderie du petit cheval blanc offrira elle aussi des camps de jour pour cet été. En revanche,elle offrira ses services sous une licence de garderie et n’est donc pas assujettie aux mêmes restrictions que l’Université du Yukon, par exemple. « On fonctionne à plein rendement, mais on suit les lignes directrices des services des garderies du Yukon qui sont différentes de celles des camps », rapporte la directrice de la garderie, Louise-Hélène Villeneuve.
Le ratio pour les groupes de la garderie reste donc le même, soit huit enfants pour un ou une éducatrice, pour les plus petits de maternelle quatre ans à la deuxième année. Pour les plus vieux de la troisième année en montant, ce ratio est de douze jeunes pour un ou une éducatrice.
Le gouvernement du Yukon subventionne aussi l’emploi d’une personne à temps plein à la désinfection pour chacune des localisations de la Garderie du petit cheval blanc. Il y aura donc une personne à l’établissement de la rue Alexander, à l’Église unie et à la Garderie sur Falcon Drive chargée de désinfecter les locaux quarante heures par semaine.
Les coordonnateurs de ces programmes de camps d’été ne sont pas les seuls à travailler afin d’adapter les camps à cette nouvelle réalité. Des formations seront offertes à l’Université du Yukon et à la Garderie du petit cheval blanc pour préparer le personnel à cette saison estivale hors de l’ordinaire.