La première édition de ce festival aura pour but d’organiser une collecte de fonds. Les activités ne sont pas encore finalisées, mais Sylvie Gewehr, trésorière de la Guilde des plantes, et Angelune Drouin, présidente de l’organisme, mentionnent vouloir inviter des personnes locales pour leur permettre de présenter leurs produits issus de plantes.
Cette année, le festival se déroulera à Whitehorse, bien que, à l’avenir, le but soit de le faire dans la nature. « On espère que le festival se déplace dans les communautés aussi. On va évoluer en fonction de la taille du festival », apporte Sylvie Gewehr.
Pour Angelune Drouin, le but de la Guilde des plantes et du festival est de « créer un événement annuel, un grand rassemblement où chaque personne va amener quelque chose [des connaissances personnelles]. ». La présidente ajoute également que le festival sera destiné autant aux personnes passionnées des plantes qu’aux personnes qui s’y connaissent moins, mais qui ont envie d’apprendre.
Une rencontre au marché Fireweed
Angelune Drouin et Sylvie Gewehr ont tout d’abord eu l’idée de créer le festival. « C’était un jeudi, au marché Fireweed. J’ai rencontré Angelune et, en discutant, on s’est dit qu’il fallait faire un événement pour se réunir », se souvient Sylvie Gewehr. « Ensuite, on s’est dit qu’il fallait un organisme pour pouvoir organiser des événements », soutient Angelune Drouin. Ainsi, la Guilde des plantes a vu le jour.
Le but de la Guilde et des futurs événements est donc de rassembler des personnes avec des connaissances diverses sur les plantes. De même que le festival, elle s’adresse aux herboristes, aux passionné·e·s des plantes, mais aussi à celles et ceux qui désirent en apprendre plus.
« Il y a tellement de gens au Yukon qui connaissent des choses différentes, mais qui ne se parlent pas. La Guilde permet d’ouvrir [les réseaux] », complète la présidente. Elle ajoute qu’il n’est pas seulement question d’apprendre à identifier les plantes, mais aussi d’éduquer les membres de la Guilde sur les propriétés des plantes sauvages. « C’est quelque chose que l’on a perdu avec le temps. Avant, on utilisait beaucoup les plantes, et pas seulement pour la médecine. C’est ce qu’on veut retrouver avec la Guilde », affirme quant à elle Sylvie Gewehr.
Deux herboristes
Angelune Drouin et Sylvie Gewehr ont chacune leur entreprise. De son côté, Angelune Drouin est connue pour Nomadic Harvests. Elle propose déjà des produits à base de plantes et proposera des promenades d’identification des plantes au cours de l’été.
Avec Wildwood Spirit, Sylvie Gewehr aspire à remettre les plantes dans le quotidien de toutes et tous. « J’espère que Wildwood Spirit aidera les gens à comprendre que la médecine par les plantes est à la portée de tous et les incitera à l’intégrer à nouveau dans leur vie quotidienne », peut-on d’ailleurs lire sur son site Internet.
Avec la Guilde des plantes, les deux herboristes rejoignent leurs buts personnels. « On peut apprendre beaucoup dans les livres, mais c’est important d’aborder les plantes avec nos sens, de façon directe », explique Angelune Drouin.
Sylvie Gewehr a une maîtrise en écologie forestière et un certificat en herboristerie. « Il y a un mélange. J’ai appris dans les livres aussi et ma famille m’a transmis ses connaissances de base », conclut-elle.
Quant à la Guilde des plantes, plus de détails seront à venir d’ici le mois de juillet.
IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale
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