le Vendredi 13 septembre 2024
le Jeudi 21 mars 2024 7:52 Actualité en images

Yukon quérir les Jeux d’hiver de l’Arctique

La cérémonie d’ouverture des Jeux d’hiver de l’Arctique s’est déroulée dans le centre sportif de Wasilla, au nord d’Anchorage. — Photo : Sarah Lewis
La cérémonie d’ouverture des Jeux d’hiver de l’Arctique s’est déroulée dans le centre sportif de Wasilla, au nord d’Anchorage.
Photo : Sarah Lewis
Quelque 2 000 athlètes se sont réuni·e·s du 10 au 16 mars derniers pour s’affronter lors des Jeux d’hiver de l’Arctique 2024. Au total, huit équipes se sont fait face dans près de 20 disciplines dans la vallée de Mat-Su [Matanuska-Susitna, Alaska]. Pour l’occasion, l’Aurore boréale a rencontré quatre de ces jeunes quelques jours avant le début des compétitions.

Avant de faire du basketball, Zoe Benitah faisait de la natation. Elle a décidé d’arrêter pour se consacrer à un sport d’équipe.

Photo : Fournie

Everett Stuart a découvert le tir à l’arc avec le Yukon Aboriginal Sport Circle. Aujourd’hui, il pratique le barebow.

Photo : Stephen Anderson Lindsay

Leah McLean fait de la lutte depuis sept ans environ. En 2020, elle a commencé à faire des compétitions dans son sport.

Photo : Sarah Lewis

Des jeunes de onze ans et plus se rassemblent tous les deux ans pour participer aux Jeux d’hiver de l’Arctique. Cette année, Leah McLean, Everett Stuart, Gabriel Racine et Zoe Benitah, toutes et tous d’expression française, se sont rendu·e·s dans la vallée de Mat-Su pour défendre leur place en lutte, tir à l’arc, volleyball et basketball.

Émotions

Leah, Gabriel et Zoe participent pour la seconde fois aux Jeux d’hiver de l’Arctique. Pourtant, l’excitation est à son comble pour les athlètes. « On est super excitées avec mon équipe! Pour beaucoup, c’est notre dernière année [ensemble aux Jeux], donc on veut sortir avec une médaille », affirme Zoe Benitah, basketteuse de 18 ans.

Gabriel Racine, volleyeur de seize ans, souligne quant à lui la confiance avec son équipe. « On a une bonne équipe et on est bien entraînés. J’aime notre esprit d’équipe, tout le monde est ensemble, c’est beaucoup d’émotions », indique-t-il.

La basketteuse s’accorde en ce sens. « J’aime être dans un groupe. J’aime pouvoir m’exprimer avec mes coéquipières. On est dans la même classe avec certaines et dans la même équipe avec l’école. Pour certaines, on joue contre avec l’école, donc là, je suis contente de jouer avec. »

De leur côté, Everett Stuart et Leah McLean évoquent toutefois une certaine nervosité. En effet, Everett, archer de seize ans, participe aux Jeux pour la première fois. « Je suis un peu anxieux, mais j’ai des stratégies pour me calmer », confie-t-il.

« Souvent, je stresse avant le match, mais quand l’arbitre dit go, je suis OK », ajoute quant à elle Leah McLean, lutteuse de seize ans.

Fierté

La fierté de représenter le Yukon est également un sentiment que les quatre athlètes partagent. « C’est une récompense! Ça prouve que les efforts qu’on fait valent quelque chose, que ce n’est pas pour rien », certifie Gabriel Racine.

« On veut montrer qu’on a bien travaillé », ajoute Zoe Benitah.

Les parents des athlètes partagent aussi une émotion certaine. « C’est tellement excitant! Je suis fière de son accomplissement. Leah a beaucoup d’énergie. Aller aux Jeux lui permet de se dépenser », affirme Crystal McLean, mère de la lutteuse.

« On est fier d’Everett et de sa persévérance. Au début, il ne pensait même pas qu’il aimait le tir à l’arc! On espère qu’il va apporter son fun aux Jeux », avancent en chœur les parents de l’archer.

« C’est toujours une fierté de voir que tout le travail, le temps et l’énergie [investis] sont récompensés », commente Ysabelle Perreault, mère de Gabriel Racine.

De son côté, Alex Benitah, père de Zoe, précise que « c’est super excitant de la voir faire des choses qu’elle aime! De rencontrer de nouvelles personnes, de découvrir une partie du monde qu’elle n’a pas vue. […] Ça fait des années qu’elle joue avec les mêmes joueuses. C’est un petit groupe qui se connaît bien. »

Rencontres

Le père de la basketteuse souligne également les opportunités qui viennent avec le fait de participer aux Jeux. « C’est une opportunité pour voyager et mieux comprendre le voyage. Zoe se prépare pour l’université. Elle cherche ailleurs, elle va jouer ailleurs, donc ça lui donne des possibilités pour continuer », atteste-t-il.

Everett Stuart s’accorde en ce sens. « C’est vraiment une opportunité de rencontrer plus de personnes. J’aime aller à un nouvel endroit. J’aime faire du sport avec d’autres personnes, c’est amusant », complète-t-il.

« C’est un sport agressif. J’aime me battre contre quelqu’un qui fait la même chose que moi. Et là, je rencontre de nouvelles personnes avec qui me battre », ajoute la lutteuse. Sa mère précise même que « Leah est très focus sur le tapis, mais en dehors de ça, les athlètes sont toutes et tous ami·e·s, peu importe ce qu’il se passe sur le tapis. Elle [Leah] est devenue amie avec les autres équipes. »

Bien que les Jeux d’hiver de l’Arctique soient une compétition qui oppose huit équipes, les liens qui se créent entre les athlètes vont au-delà de cette adversité. Toutes et tous sont donc parti·e·s avec le sourire, fier·e·s de faire partie de l’équipe Yukon.

Jeux d’hiver de l’Arctique 2024 : tableau des ULUS