En 2017, depuis la France, Virginie Saspiturry commence ses recherches de Service civique français. Ce devoir civique, engagement au service de l’intérêt général, permet aux volontaires de réaliser une mission en faveur de la cohésion nationale et de la solidarité. Elle se tourne alors vers l’OFQJ (Office franco-québécois pour la jeunesse), organisme bigouvernemental implanté en France et au Québec agissant comme initiateur et accompagnateur de projets de mobilité des jeunes adultes.
« J’étais bornée sur le Québec, car j’y avais déjà de la famille », se souvient-elle. Ses nombreuses candidatures restent cependant sans suite, jusqu’au jour où une personne de l’OFQJ lui propose un poste en communication pour la Fédération des francophones de Terre-Neuve et du Labrador. En juin de la même année, la jeune femme arrive alors à Saint-Jean de Terre-Neuve pour douze mois, avec un permis de travail Stage coop international, offert dans le cadre de l’initiative fédérale Expérience internationale Canada.
Un coup de cœur pour les Maritimes
Six mois après son arrivée au Canada, Virginie Saspiturry ressent déjà le besoin de rester plus longtemps au pays. Dès l’ouverture de la session 2018 du PVT (Permis Vacances-Travail), un permis de travail ouvert, elle dépose sa candidature. « J’ai été chanceuse, j’ai été tirée au sort dès la première ronde d’invitation : j’avais mon PVT pour deux ans, dès décembre 2017 », se souvient-elle.
Une fois son Service civique terminé, Virginie Saspiturry retourne passer l’été 2018 en France. À l’automne, elle active son PVT. Elle s’installe à Ottawa où elle travaille en tant qu’agente de communications pour le Réseau de développement économique et d’employabilité Canada (RDÉE). « Pendant cette année à Ottawa, je suis partie en vacances en Nouvelle-Écosse, ça a été un gros coup de cœur! », avoue-t-elle.
Un an plus tard, en juillet 2019, elle déménage à Halifax et devient coordonnatrice d’événements au sein du Conseil jeunesse provincial de la Nouvelle-Écosse. Puis la pandémie de COVID-19 frappe. Son contrat n’est pas renouvelé après le 31 mars 2020 et elle se retrouve sans emploi.
Les mois passent, son PVT arrive bientôt à échéance. « Et là, Francis Lefebvre, ancien directeur des communications à l’AFY [Association franco-yukonnaise], que j’avais rencontré pendant mon emploi au RDÉE Canada, me contacte pour m’informer de l’ouverture d’un poste en communications à l’AFY. Le Yukon m’attirait. Les Maritimes, c’était dans mon cœur; le Yukon, c’était plus “hé! Pourquoi pas me faire une aventure d’un an pour explorer ce qu’il y a là-bas, puis retourner dans les Maritimes?”. Alors j’ai postulé, j’ai eu la job, et j’ai déménagé à Whitehorse en septembre 2020, avec un PTOT, un permis de travail ouvert transitoire, en attendant ma résidence permanente. »
L’investissement dans la francophonie
Depuis son arrivée à Whitehorse, Virginie Saspiturry s’investit dans la Franco-Yukonnie. Professionnellement, elle occupe divers emplois au sein de l’AFY jusqu’en octobre 2023. Bénévolement, elle s’implique dans la ligue d’improvisation du Yukon. Elle offre également des conférences présentées dans le cadre de l’initiative Whitehorse, Communauté francophone accueillante (CFA), au sujet du gâteau basque.
Cette implication lui a permis de construire un réseau social solide. « Je suis arrivée en pleine pandémie. Mes rencontres se limitaient au cercle professionnel, ce qui m’a toutefois informellement aidée pour m’établir, genre “où puis-je faire ma demande de carte de santé”, ou “hé! J’aimerais acheter une voiture. As-tu des conseils?”, mais j’ai trouvé cette période vraiment difficile, moi qui suis une personne sociable. C’est la session de formation en impro de fin d’année 2021 qui m’a vraiment aidée à me faire des ami·e·s », raconte Virginie Saspiturry.
La Basque apprécie particulièrement le cadre de vie yukonnais, avec ses paysages grandioses et son terrain de jeu infini. Pour elle cependant, le Yukon présente quelques limites, comme les contraintes climatiques, le manque de certains services ou le coût de la vie. Pourtant, plus de trois ans après son arrivée, la jeune femme ne sait pas encore quand elle repartira : « Je ne me vois pas faire ma vie ici, le Yukon est trop cher et je ne vois pas comment mon partenaire et moi pourrions acheter une maison ici. »
La jeune femme conclut : « Ce qui ressort le plus du Yukon pour moi, c’est que c’était inattendu. J’y allais pour un an, avant de retourner dans les Maritimes. Aujourd’hui, j’habite avec mon partenaire à Mont Lorne avec nos deux chiens. »
Ce publireportage vous est proposé par l’Association franco-yukonnaise. Il a été réalisé grâce à la contribution financière d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada dans le cadre de l’initiative Whitehorse, Communauté francophone accueillante.