Depuis toujours, Cloé Guérin est attirée par l’Alaska. Elle projetait de s’y installer, avant de réaliser que les démarches d’immigration pour les États-Unis étaient très complexes.
« Un jour, je suis tombée sur un reportage d’Échappées belles sur le Yukon. Je bavais devant mon écran, genre “voilà, c’est là que je veux aller, ce serait le rêve, ce serait parfait.” Puis, j’ai réalisé que le Yukon, c’était au Canada, que je pouvais y aller avec un PVT, et ça a été le déclic », se remémore-t-elle.
En février 2020, elle est tirée au sort pour présenter sa demande de PVT, avec l’objectif de partir en juin. Mais les frontières canadiennes se ferment avec l’arrivée de la pandémie de COVID-19 et seul le personnel « essentiel » est autorisé à entrer au Canada.
Une immigration facilitée
« J’ai un ami qui m’a mise en relation avec une de ses amies installées au Yukon », se souvient la jeune femme. « Elle travaillait au bureau de poste de Whitehorse, un travail essentiel. Elle devait quitter le territoire à la fin de l’été [2020]. Son employeur cherchait donc à la remplacer. Un poste bilingue. L’amie de mon ami a transmis mon CV à sa superviseuse, j’ai fait l’entretien à distance et j’ai eu l’offre d’emploi qui m’a permis de rentrer au Canada, pendant la pandémie. »
Cloé Guérin débarque alors en juillet 2020 à Whitehorse, reprenant le poste de sa connaissance locale, tout comme son logement. Pour elle, il n’y aurait pas eu de meilleure façon d’arriver au Yukon.
Très vite, elle décide de rester au territoire après son PVT. Elle profite alors du programme fédéral de la voie d’accès de la résidence temporaire à la résidence permanente mis en place pendant la pandémie pour les personnes travaillant dans une profession essentielle.
Le programme offrait plusieurs volets, dont trois sans quota, s’adressant uniquement aux personnes d’expression française. « Avec mes dix mois à Postes Canada et mes deux mois au magasin The Collective Good, j’étais admissible. J’ai fait mon test de langue française grâce à l’Association franco-yukonnaise. Ça a été super facile et relativement rapide! », explique-t-elle.
Elle obtient sa résidence permanente en juillet 2022.
Des occasions d’emploi comme nulle part ailleurs
Cloé Guérin trouve que son intégration a été optimale. Outre les rencontres sociales, elle affirme qu’il est facile de trouver du travail au Yukon, mais surtout d’évoluer au sein d’une même entreprise.
Employée depuis deux ans par Air North, elle est passée d’agente d’entretien des avions à assistante administrative. « J’avais envie de nettoyer les cabines, j’ai postulé et j’ai eu le poste. À ce moment-là, il n’y avait plus d’assistante administrative alors on m’a demandé si je voulais faire quelques tâches le temps de recruter quelqu’un. Le manager a vu que j’avais les capacités et m’a proposé le poste […] Typiquement en France, je ne pense pas que ce serait arrivé, de laisser sa chance à quelqu’un comme ça », raconte-t-elle.
Les fins de semaine, Cloé Guérin fait également le ménage dans des maisons de retraite de la capitale, car elle juge la vie chère au Yukon. « Tout est cher, le logement, l’essence, et les courses… surtout en mangeant comme une “Française”! », témoigne-t-elle. Mais ce cumul de travail n’est pas seulement pour vivre confortablement. Il lui permet d’économiser de l’argent pour ses projets.
En septembre 2024, elle quittera temporairement le Yukon pour un PVT en Nouvelle-Zélande. À son retour, elle aimerait devenir propriétaire au Yukon, mais entre Whitehorse et Dawson, son cœur balance encore.
Ce publireportage vous est proposé par l’Association franco-yukonnaise. Il a été réalisé grâce à la contribution financière d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada dans le cadre de l’initiative Whitehorse, Communauté francophone accueillante.