le Mercredi 6 novembre 2024
le Jeudi 9 novembre 2023 7:51 Immigration

Constance Bara s’épanouit à West Dawson

Pour Constance Bara, la vie est pleine d’aventures à Dawson, et elle compte bien continuer à s’épanouir dans cette communauté. En mai 2024, elle sera admissible à la citoyenneté canadienne : son dossier est déjà prêt à être envoyé. — Photo : Fournie
Pour Constance Bara, la vie est pleine d’aventures à Dawson, et elle compte bien continuer à s’épanouir dans cette communauté. En mai 2024, elle sera admissible à la citoyenneté canadienne : son dossier est déjà prêt à être envoyé.
Photo : Fournie
Originaire du Nord de la France, Constance Bara découvre le Yukon à l’été 2018 grâce à la cueillette des morilles. Alors en Permis Vacances Travail (PVT — permis de travail ouvert de deux ans), c’est à Dawson qu’elle a trouvé ce qui lui manquait en France.

Après son expérience yukonnaise, Constance Bara retourne quelques mois en France, mais ne s’y sent plus à sa place. « Je n’arrêtais pas de penser au Yukon, j’avais des visions des paysages du Yukon, et personne ici ne me comprenait », se souvient-elle.

Elle revient donc à Dawson, l’endroit au territoire où elle avait des contacts, à l’été 2019. Son PVT arrivant à échéance, elle entame des démarches pour rester plus longtemps. « J’ai tout fait pour trouver un employeur. J’ai pu faire une mobilité francophone à l’épicerie de Dawson […] En parallèle, j’ai fait ma demande de résidence permanente, que j’ai obtenue en 2021 », raconte la jeune femme.

Le Yukon, la terre des possibilités

Aujourd’hui, Constance Bara cumule les emplois : auxiliaire de vie sur appel au Centre de santé; agente multitâche à l’aéroport de Dawson; contractuelle pour Pêches et Océans Canada; et assistante de français à l’École Nomade francophone de Dawson.

Cette diversité lui permet de s’épanouir professionnellement : « En France, j’ai passé un BTS [Brevet de technicien supérieur] agricole, puis une licence professionnelle en Gestion des aménagements naturels et des ressources. Je pense que je pourrais travailler dans ce domaine à Dawson, mais en fait je ne sais pas si j’en ai vraiment envie », confie-t-elle.

Elle ajoute que les services liés à l’emploi de l’Association franco-yukonnaise lui ont apporté un soutien. « Je me suis arrêtée plusieurs fois quand j’étais à Whitehorse; il y a des aides pour faire son CV, et on peut y faire le plein d’offres d’emploi », rapporte-t-elle.

Le Yukon lui a aussi permis de devenir bilingue. Grâce à ses emplois, elle a appris l’anglais, qu’elle ne maîtrisait pas à son arrivée. Selon elle, être francophone à Dawson n’est pas une valeur ajoutée car il n’y a pas pénurie : « Il y a plein de gens qui viennent d’ailleurs. Mes colocataires sont Québécois, j’ai des ami·e·s du Québec, de France, d’autres pays; mon cercle social est mixte, francophone et anglophone. »

Le Yukon, la terre des aventures

Constance Bara a été séduite par l’esprit communautaire qui règne à Dawson. « Ça fait un petit cocon loin des siens, tout en ayant une impression de liberté […] J’apprends énormément sur moi et sur la vie qui est pleine d’aventures! »

Malgré les conditions extrêmes de la vie à Dawson, la jeune femme saisit toutes les occasions pour ne pas céder à la morosité. En journée, elle s’adonne au ski de fond, ou à toute autre activité qui lui permet de jouer dans la neige; en soirée, il lui arrive d’aller se défouler sur la piste de danse du Pit. « Je pense qu’il est vraiment important d’avoir des choses à faire, car sinon, ça peut être déprimant. Dans la noirceur, on a des ciels de malade, avec les aurores boréales et les étoiles; et dans la fenêtre de clarté de trois ou quatre heures, le ciel a des couleurs magnifiques », témoigne-t-elle.

West Dawson, le retour aux besoins essentiels

À West Dawson, Constance Bara vit hors des réseaux, avec son potager, ses poules, sa dinde, ses deux chèvres et ses chiens. « C’est assez cher de vivre à Dawson, malgré les salaires corrects. Ça m’a poussée à cultiver des choses, pour avoir ma propre nourriture. Je vais bientôt avoir un chevreau, donc du lait, et je vais essayer de faire du fromage », explique la jeune femme.

Même si elle n’échangerait sa vie de l’autre côté du fleuve Yukon pour rien au monde, Constance Bara doit trouver des solutions au moment du freeze-up et du break-up pour rester au centre-ville de Dawson. « Comme je travaille, je dois camper à droite à gauche, jusqu’à ce que ce soit safe de traverser le fleuve. Je dois m’arranger avec mes voisins pour qu’ils s’occupent de mes animaux, ce n’est pas l’idéal », avoue-t-elle.

« Je ne pense pas que je pourrais avoir la vie que j’ai ici en France. J’ai plein de possibilités professionnelles, et en termes d’aventures. Et en même temps, je vis dans le bois. J’ai l’impression que tout est possible ici. C’est pour ça que je reste », conclut-elle.

Ce publireportage vous est proposé par l’Association franco-yukonnaise. Il a été réalisé grâce à la contribution financière d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada dans le cadre de l’initiative Whitehorse, Communauté francophone accueillante.