Pour les parents Simonet, s’installer au Canada était un rêve d’enfance. Quand ils se sont rencontrés il y a 27 ans, ils parlaient de venir « au pays des caribous », mais la vie les a retenus en Belgique où ils ont acheté une maison et fondé leur famille.
En 2019, ils remettent le projet sur la table, notamment pour le bien-être de leur plus jeune, Timéo. « Venir a été une décision familiale, nous en avons discuté tous les cinq […] Mais ce qui nous a vraiment aidés à franchir le pas, ce sont les avancées en éducation pour Timéo. Atteint d’un syndrome cérébreux [ensemble de pathologies neurodégénératives du cervelet et/ou du tronc cérébral], il y avait plus d’opportunités pour lui ici », explique Fabian Simonet.
Une pandémie plus tard, c’est en 2022 que la famille pose ses valises à Whitehorse.
L’aide de la communauté
Recrutée par la Garderie du petit cheval blanc lors du Forum de mobilité Destination Canada, Nancy Simonet, avec son permis de travail Mobilité francophone, donne l’occasion à son mari d’obtenir un permis de travail ouvert. Il travaille d’abord à la crêperie La Petite Maison, avant de décrocher un poste au Centre scolaire secondaire communautaire Paul-Émile Mercier.
Pour le logement, les choses aussi se sont plutôt bien déroulées : « Comme Leslie [Larbalestrier, adjointe administrative à la garderie] ne trouvait pas de logement et que je stressais, j’ai fini par poster, en français, sur le groupe Facebook Whitehorse, Yukon Property Rentals, avec une photo de nous. Le lendemain, j’avais cinq messages, nous laissant du choix de maison et de prix », indique Nancy Simonet.
La famille Simonet reçoit alors de l’aide de la part des propriétaires, pour les démarches liées à l’ouverture de compte chez ATCO Electric Yukon et chez Northwestel. Leur voisine, Davie Musko, les soutient dans leur installation.
Un défi de taille : l’anglais
Dix mois après leur arrivée au Yukon, les parents Simonet sont unanimes : il faut être bilingue pour vivre à Whitehorse. Si leur vie professionnelle se passe en français, la vie quotidienne, elle, se passe en anglais. « Si nous devions avoir un accrochage en voiture, nous serions complètement perdus », avoue le père de famille.
« Ça a été notre inquiétude avant de partir, et ça s’est confirmé une fois sur place. À la garderie, beaucoup d’enfants de mon groupe ne parlaient qu’anglais… et moi, pas un mot! Il y a eu quelques difficultés de compréhension au début, mais maintenant tout va bien : les enfants me parlent en français », confie Nancy Simonet.
Des activités pour briser l’isolement
Livrée à elle-même, la famille a alors décidé de participer à quelques activités organisées par l’Association franco-yukonnaise (AFY) dans le cadre du projet Communauté francophone accueillante. « Nous avons notamment été à la cueillette de canneberges où nous avons découvert de nouveaux endroits, et nous y sommes retournés par la suite pour en cueillir d’autres! Nous avons aussi découvert le ski de fond », raconte Nancy Simonet.
De son côté, Fabian Simonet indique qu’il aurait aimé participer à des activités bénévoles de l’AFY, mais que son emploi du temps ne le lui permettait pas. « Je suis concierge au CSSC Mercier, je travaille le soir, ce qui limite les contacts sociaux », explique-t-il.
Un retour aux sources
« On s’était dit, on vient un an, on teste et on voit », confie Nancy Simonet. « Et même si nous rentrons en Belgique le 16 juillet prochain, nous sommes vraiment heureux de l’avoir fait. » Le retour est en effet motivé par le bien-être des enfants de la famille, dont l’intégration des deux jeunes femmes a été difficile.
« Camille [20 ans] travaille à la garderie, mais elle a une formation en aide-soignante, elle ne trouve pas de travail ici car elle n’est pas bilingue. Et Lilou [18 ans] n’a pas réussi à bien s’intégrer chez les jeunes. Timéo, en revanche, s’est épanoui… mais on sait qu’il ne sera jamais bilingue, donc il aura un meilleur avenir en Belgique », détaille-t-elle.
Nancy et Fabian Simonet concluent : « Nous reviendrons en vacances, c’est certain. On a vraiment aimé les paysages et la tranquillité ici. Un an, ça passe trop vite! »
Ce publireportage vous est proposé par l’Association franco-yukonnaise. Il a été réalisé grâce à la contribution financière d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada dans le cadre de l’initiative Whitehorse, Communauté francophone accueillante.