Fleur-Hélène Fouchange a découvert le Canada grâce à ses études en petite enfance au Cégep de Rivière-du-Loup dans le Bas-Saint-Laurent (Québec). Elle y a développé un certain attachement et, quelques années après son expérience québécoise et plusieurs voyages aux quatre coins du globe, elle a décidé de revenir au pays,
à Whitehorse.
Un choix économique
Contrairement à beaucoup de personnes immigrantes, ce n’est d’abord pas la nature qui a attiré Mme Fouchange au territoire. « Malheureusement, il y a peu de travail pour les jeunes de mon âge à la Réunion, explique-t-elle. J’avais envie de revenir au Canada, mais de découvrir autre chose que les grandes villes. On m’a parlé du Yukon : j’ai lu le slogan “Yukon, plus grand que nature” et je me suis dit pourquoi pas. »
Ses proches prennent bien la nouvelle de son déménagement, même si la plupart ne pensaient pas qu’elle resterait au Yukon si longtemps. « Mes amis français avaient une mauvaise vision de moi – ils me connaissaient comme la petite Fleur-Hélène-Princesse – alors que mes amis québécois avaient une mauvaise vision de mon environnement, car pour eux c’est le Grand Nord et il n’y a rien », confie la jeune femme.
Une différence majeure
Entre l’île de la Réunion et le Yukon, la nature se rejoint au niveau des montagnes. Par contre, les températures y sont diamétralement opposées et c’est la plus grande différence entre le pays d’origine de Fleur-Hélène Fouchange et son pays d’adoption.
« Je suis arrivée en octobre, il neigeait déjà et je n’avais aucun vêtement d’hiver, dit-elle en souriant. Moi, je disais “Non, je ne sortirai pas dehors”! -40 °C, c’est quand même intense, mais au bout de deux ans, il faut bien braver
le froid! »
D’ailleurs, les jeunes dont elle s’occupe à la garderie ont bien remarqué que leur éducatrice n’était pas habituée à l’hiver yukonnais. « Ici, les enfants sont tout le temps dehors, qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il fasse froid. Moi, quand il fait -20 °C, j’ai envie de rentrer au bout de deux minutes », souligne-t-elle.
Quelques difficultés
Si la jeune femme est ravie de son temps au territoire, cela n’a cependant pas été sans quelques petites embûches. Elle cite notamment la difficulté à naviguer dans le système de santé yukonnais lorsqu’on ne parle pas couramment anglais : « Heureusement, le PCS [Partenariat communauté en santé] a été d’une grande aide! », avoue-t-elle.
Ne pas conduire est un autre désagrément, surtout en hiver. « Attendre le bus une heure pour aller faire ses courses : je perds patience. »
Enfin, bien qu’heureuse dans sa colocation actuelle, Fleur-Hélène Fouchange aimerait pouvoir avoir son propre appartement pour profiter d’une plus grande intimité, mais les coûts actuels
au territoire la contraignent à repousser la recherche d’un nouveau chez elle.
Ce publireportage vous est proposé par l’Association franco-yukonnaise. Il a été réalisé grâce à la contribution financière d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.