Vrai ou faux?
1. L’énergie propre est la responsabilité de chacun; si quelqu’un conduit une voiture à essence, il n’est pas légitime de parler d’impacts sur l’environnement et d’énergie renouvelable.
Faux. Il est établi et documenté qu’un développement d’énergie renouvelable est basé sur ±
95 % de responsabilité des infrastructures et des politiques et 5 % sur l’initiative des individus. Une personne peut juste recharger son véhicule électrique si une station de recharge est accessible. Toute industrie en voie de développement devrait avoir droit aux subventions. Ce n’est pas ce qui se passe.
2. Le gaz non conventionnel est censé avoir des bénéfices semblables au gaz conventionnel.
Faux. Appelons-le comme on voudra, le gaz naturel, non conventionnel ou gaz obtenu par fracturation hydraulique, presque dans tous les cas, qu’il soit bon marché ou onéreux, le prix que l’on paie pour l’obtenir ne représente qu’une fraction du coût de sa production. Cela est différent du gaz conventionnel.
Les récompenses financières ne viennent pas d’une économie normale où l’entreprise fait des bénéfices, où il y a sécurité d’emploi et où il y a développement économique, mais plutôt d’une économie incertaine qui est générée par des subventions obtenues à la suite de spéculations douteuses qui coûtent très cher à nos gouvernements, à la santé des travailleuses et des travailleurs et résidents, et tout cela met en grand danger la sécurité énergétique de la société.
Pour chaque emploi créé dans le domaine du gaz non conventionnel, plusieurs emplois sont perdus dans l’économie réelle qui pourrait être productive. Le gouvernement essaie de cacher la fracturation hydraulique en parlant de gaz conventionnel qui est plus connu de la population.
4. Il y a une surabondance de gaz naturel pas cher sur le marché, nous pouvons en profiter.
Faux et faux. L’économie ne fonctionne pas sur les chiffres de prédiction de production d’énergie. Il n’y a que la production nette d’énergie que le secteur de l’énergie peut fournir à la société.
La production d’électricité, les coûts de transport et autres nécessitent une stabilité de l’approvisionnement à long terme. Cette stabilité n’est pas là lorsque ce sont des puits fracturés.
Car, le mieux qu’on puisse dire, c’est que si on compte l’énergie investie, et qu’on soustrait l’énergie nette qu’on en retire, le profit est très faible et cela ne rend même pas le procédé abordable.
Les prix du gaz naturel sont dictés par « Henry Hub ». Un mécanisme de marché du gaz naturel est une fiction qui est utilisée pour attirer les entreprises de services publics (tel que Yukon Énergie) dans une dépendance du gaz naturel, une stratégie de consommation classique qui nous contraint et qui peut laisser les gens geler dans le noir.
Traduction libre des numéros 1, 2 et 4 du Four Energy Talking Points de Peter Becker.
Ma conclusion
Quand nous aurons à assumer le coût des infrastructures pour le rêve de gaz naturel de ceux qui nous représentent, et que de l’extérieur on nous dictera le prix du LNG (qui aura atteint plusieurs fois le faux prix d’aujourd’hui), c’est à ce moment que plusieurs (dont moi) auront froid. Je profite du moment où je n’ai pas froid aux yeux, dans un contexte de miroitement du danger d’être environnementaliste, pour encourager les gens à suggérer à leurs élus et à leur fournisseur en électricité d’investir dans les énergies renouvelables tandis qu’ils en ont les moyens.
Jacqueline Vigneux, Whitehorse