Au Yukon, nous avons la chance de vivre où les saisons s’alternent avec majesté et grandeur. La lumière, ici, est une force que nous emmagasinons pour la conserver précieusement au fond de notre cœur, tout au long de l’année. Son énergie nous rappelle que tout est réalisable. Changer, se développer, s’embarquer dans des aventures, apprendre, évoluer… Tout devient possible.
Juin est aussi le mois de la Fierté, célébration emblématique des évolutions que nos sociétés vivent. Si beaucoup de chemin reste à parcourir, les changements positifs sont nombreux et significatifs. Et pas seulement face aux enjeux LGBTQ2SI+.
Nous vivons aujourd’hui les « possibles » d’hier. De nos jours, les « petites blagues » sur le genre, la couleur de peau ou les nationalités ne passent plus inaperçues ni comme inoffensives. Et ce, qu’elles viennent de n’importe qui, même d’une personne éminente. Cela témoigne d’une évolution des mentalités. Et c’est quand ces choses ressortent qu’on se rend compte qu’on partait de loin! Quelle satisfaction de voir que le changement se fait! Que finalement, c’était possible d’évoluer! Et les drapeaux de la fierté qui ornent les écoles, les hôpitaux et les mairies sont à mes yeux des symboles de cette évolution.
Juin marque également le Mois de l’histoire des peuples autochtones, ainsi que la Journée nationale des peuples autochtones, célébrée au moment du solstice. Que de changements ont eu lieu ces dernières années pour les Premiers Peuples du Canada! Tant d’accomplissements ont vu le jour, souvent issus de mouvement de lobbying venu des peuples du Yukon. « Tout est possible » pourrait être, selon moi, un slogan pour les peuples autochtones du Yukon! Il y a dix ans, imaginer que le système scolaire colonial s’adapterait aux enjeux autochtones semblait utopique. Aujourd’hui, les élèves qui s’absentent des salles de classe pour aller chasser, par exemple, ne voient plus d’absences notées sur leurs bulletins scolaires. L’enseignement de la culture, de la Terre et des traditions familiales est désormais reconnu comme partie intégrante de l’éducation au Yukon. Cela fait partie des grandes réussites de l’intégration de la culture autochtone dans l’éducation. Cette résilience mêlée à une détermination et à un espoir sans failles ont porté des fruits et sont devenus désormais une source d’inspiration. Espérons que cela apporte courage et espoir aux peuples autochtones ailleurs sur la planète, car beaucoup présentement luttent encore pour leurs droits et la reconnaissance de leur culture.
« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait », affirmait Mark Twain, écrivain américain. C’est ainsi que naissent les nouveaux projets et que l’on se lance dans de nouvelles aventures. Elles semblent parfois farfelues, insensées, longues ou même irréalistes. Pourtant, grâce à ces intimes convictions, les barrières peuvent s’estomper. C’est d’ailleurs ainsi que les personnes résidentes de Valleyview ont réussi à garder leur zone verte dans leur quartier.
En parlant de barrières qui se sont estompées, j’en profite pour vous mettre l’eau à la bouche. Notre magazine estival arrivera très bientôt, soit le 4 juillet. Là aussi nous avons éclaté quelques barrières, au niveau de sa production surtout, grâce à une équipe qui a travaillé des quatre coins du Canada et même, des quatre coins du monde! Je n’en dis pas plus, mais nous vous promettons une nouvelle édition remplie de positivisme et pleine de connexions.
En ce mois de juin, célébrons la lumière et la diversité. Que ce mois soit un appel à l’action et à l’ouverture d’esprit. Embrassons les nouveautés avec courage, optimisme et conviction. Plus que jamais, cet été, soyons ouvert·e·s aux merveilleux « mondes des possibles. »
Bonne lecture!