Ce n’est pas un hasard si février est la saison des festivals. C’est important de sortir de chez soi pour combattre la dépression saisonnière. Bien que nous ne la vivions pas toutes et tous avec la même intensité, le manque chronique de lumière nous affecte d’une façon ou d’une autre. C’est suite à ce constat que des festivals ont vu le jour.
Le Yukon Rendezvous, par exemple, a été créé pour donner l’occasion de sortir jouer dehors dans la journée, et de se divertir et de rencontrer des gens en soirée. Ce que nous savons moins, c’est l’importance qu’il a eu dans la connexion au sein de la communauté francophone. Dans les années 80, des gens ont eu l’idée de profiter de cette célébration du patrimoine pour proposer une cabane à sucre. Cela a permis de créer des liens avec la communauté anglophone du territoire, qui découvrait alors les délicieux mets franco-canadiens. De plus, cette initiative a permis de faire connaitre aux francophones du coin le groupe qui commençait à se rassembler et à s’organiser. Pour en savoir plus sur ces liens et sur les francophones qui, à travers le temps, se sont impliqués dans ce festival, nous vous proposons un article en page 13.
Pour ce qui est de la lumière, c’est avec le septième art qu’on pourra s’en mettre plein les yeux ces jours-ci. Cette année, avec une belle programmation en français, qui plus est! Je tire mon chapeau à la Yukon film Society qui a su répondre à l’appel de Florian Bosc et de sa pétition pour avoir plus d’occasions de voir des films dans la langue de François Truffaut!
Février est aussi le mois de la Saint Valentin. Là aussi, on ne peut nier l’influence d’un besoin de connexion derrière cette célébration de l’Amour. Mes recherches n’ont pas porté grand fruit quant à l’origine de cette fête, sur laquelle un flou artistique semble flotter. Mais il semblerait y avoir un lien avec Lupercalia, une célébration romaine de la fertilité. Là encore, on parle d’une célébration basée sur la connexion humaine, en plein cœur de l’hiver.
Si le besoin de connexion se fait sentir aussi de votre côté, nous vous proposons quelques nouvelles de trois personnes qui ont quitté le Yukon mais que beaucoup d’entre vous reconnaitront. Pour ce rendez-vous là, c’est en page 14 que ça se passe!
Besoin de connexion et de chaleur humaine, c’est aussi quelque chose qui ressort dans l’article au sujet des centres de réchauffement. Nous pensons souvent aux célébrations, mais pour beaucoup trop de personnes sans-abri, tisser des liens n’est pas chose aisée. Espérons que ces centres leur permettent d’avoir un petit coin de bonheur au cœur de cet hiver.
Quel que soit ce qui vous convient le plus, vous pourrez constater que les activités ne manquent pas dans les deux prochaines semaines, ni les occasions de satisfaire ce besoin saisonnier de connexion. Alors n’hésitons pas, sortons de nos « cabines », et allons tisser des liens. « C’est bon pour le moral », chantait la Compagnie Créole! Alors pourquoi s’en priver, quand autant d’occasions sont à notre disposition ces jours-ci?