Depuis 2016, la fondation SickKids organise au mois d’août un grand défi à vélo, The Great Cycle Challenge. Deux Franco-Yukonnaises reviennent sur leur implication dans la cause.

Isabelle Salesse et Édith Bélanger pédalent pour la lutte contre le cancer chez les enfants. Photo : Audrey Percheron.
Le 31 août dernier s’achevait le « grand défi à vélo », une initiative créée dans le but de recueillir des fonds pour la recherche sur les cancers pédiatriques. Le cancer est la maladie qui tue le plus d’enfants au Canada, peut-on lire sur le site Internet du défi. Chaque année, ce sont plus de 1 700 enfants canadiens qui reçoivent un diagnostic de cancer.
Cette année, au Yukon, on compte dix-sept inscriptions, dont celles d’Édith Bélanger et d’Isabelle Salesse.
Une implication évidente
Depuis quelque temps, Isabelle Salesse se rend au travail à vélo le plus souvent possible. « Un jour, l’annonce Facebook du défi a popé et je me suis dit qu’il fallait que je le fasse. Quelle meilleure cause que celle de sauver des enfants? J’ai deux enfants et je ne peux pas m’imaginer si c’était l’un deux… J’en ai alors parlé à mon amie Édith [Bélanger] », confie-t-elle.
« Quand Isabelle m’en a parlé, je me suis dit pourquoi pas. Puis, en avril, j’ai appris que le fils d’amis avait reçu un diagnostic de leucémie. D’habitude, je m’investis financièrement dans des causes, mais pas physiquement. Là, c’était plus près du cœur et je me suis dit que j’allais faire ma part », livre Édith Bélanger.
Une motivation sans borne à pédaler
Les deux femmes se sont fixé un objectif de quelques centaines de kilomètres à parcourir tout au long du mois d’août, qu’elles ont atteint sans difficulté. Elles avouent toutes deux que pédaler pour une bonne cause les pousse à sortir leur monture, quelles que soient les conditions météorologiques.
« Faire du vélo me plaît, avoue Isabelle Salesse, mais avant je trouvais parfois des excuses pour prendre la voiture. Pas pendant le défi! »
« Je suis ce que j’appelle une cycliste des beaux jours, ajoute Édith Bélanger, mais là, je saute sur mon vélo beau temps ou mauvais temps. »
Au moment d’écrire ces lignes, Isabelle Salesse a amassé plus de 1 000 $, alors que les dons recueillis par Édith Bélanger approchaient les 1 300 $. Mme Bélanger a notamment mené une collecte de fonds le 10 août, journée de lutte contre le cancer. Lors de cette journée, pour chaque dollar amassé par les personnes participantes du défi, Myron et Berna Garron ont versé un dollar, et ce jusqu’à concurrence de 1,3 million.
En 1975, Michael, le fils de Myron et Berna Garron, est décédé à l’âge de 13 ans d’un sarcome synovial, un type rare de cancer des tissus mous. Avant de mourir, sa mère lui avait promis qu’il ne serait jamais oublié. Les Garron auraient fait fortune en dirigeant une entreprise de construction automobile prospère et défendent depuis la recherche contre les cancers infantiles.