Tiger Taekwondo Yukon, créé il y a trois ans, est le seul club de la discipline martiale en son genre dans le territoire.
Voyageur dans l’âme, Stéven Lotrian a eu le coup de foudre pour le Yukon où il peut continuer de pratiquer sa passion : le taekwondo.
Aujourd’hui âgé de 31 ans et originaire de France, c’est là-bas qu’il a commencé à pratiquer des sports d’équipes. C’est à 17 ans qu’il découvre l’art martial en joignant un club. « C’est devenu, en quelque sorte, ma deuxième famille », reconnaît-il.
La découverte de ce sport l’a poussé à explorer d’autres pays, comme la Nouvelle-Calédonie, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. « On [sa conjointe et lui] est même allés en Corée du Sud. Je voulais voir un peu plus la culture coréenne via mon art martial », souligne l’aide-entraîneur de Tiger Taekwondo Yukon.
« On est restés quelque temps avec des moines boud-dhistes pour se mettre un peu plus dans l’esprit spirituel de l’art martial », se souvient M. Lotrian. Cet apprentissage était, selon lui, un moyen d’entraîner le corps et l’esprit. Une caractéristique fondamentale des arts martiaux. « Je n’étais pas spécialement très sportif avant […], ce sport commençait à m’intéresser, et me permettait d’aller un peu plus loin », estime-t-il.
Avec le club Tiger Taekwondo Yukon, Stéven Lotrian est heureux de partager sa vision du taekwondo avec les plus jeunes, mais aussi avec les autres entraîneurs, pour créer une sorte d’amalgame de la discipline plus nuancée et complète. « Comme on vient chacun d’un cursus différentes, le taekwondo devient beaucoup de choses. C’est intéressant pour les jeunes d’apprendre différentes techniques », croit celui qui est désormais ceinture noire, troisième Dan.
La formation française de Stéven Lotrian met l’accent sur la technique. Les coups de pied et coups de poing, qui sont les bases de la discipline, doivent être exécutés parfaitement. En Corée du Sud, la discipline est historiquement attachée à ses racines militaires. « Tu peux faire du combat olympique, des Poomsae (sorte de kata ou chorégraphie martiale) ou des techniques d’autodéfense », indique M. Lotrian.
Un sport sans limites
Un des aspects que Stéven Lotrian apprécie le plus du taekwondo est celui de la formation continue. En décembre dernier, un Grand Maître du taekwondo, Su Hwan Chung, a visité le club du Yukon pour compléter les examens de ceinture noire de l’équipe d’entraîneurs. « On le fait par des formations d’entraîneur, mais aussi pour un entraînement personnel », explique M. Lotrian. « En tant que coach sportif, je ne considère pas que je peux rester assis dans ma chaise à montrer du doigt. Je dois montrer l’exemple aussi aux jeunes », affirme-t-il.
Le processus d’obtention des Dan est long et demande beaucoup d’entraînement. Stéven Lotrian a dû s’entraîner pendant deux ans afin de passer de la deuxième à la troisième Dan. Ceci s’applique à tous les niveaux jusqu’à la neuvième Dan, où il faudrait « attendre » huit ans entre les tests. « On va faire ces formations pour apprendre un peu mieux et s’améliorer dans notre enseignement », lance fièrement le colosse.
La francophonie, présente dans le club
Stéven Lotrian et Rodney D’Abramo, Montréalais d’origine, parlent tous les deux en français. « C’est assez intéressant de juste montrer la présence francophone dans un sport ici », déclare M. Lotrian.
Rodney D’Abramo, un des instigateurs de Tiger Taekwondo Yukon, voit le français comme une opportunité de s’ouvrir vers de plus grandes possibilités. « Il y a beaucoup de choses qui se passent au Québec. Avec cette touche de francophones, ça pourrait être une “marche” intéressante à franchir pour nous dans le futur », pense-t-il avec optimisme.
Pour avoir plus de renseignements sur les cours et les classes de Tiger Taekwondo Yukon, écrivez à l’adresse courriel [email protected] ou visitez la page Facebook.