L’archer yukonnais, Vincent Ménard, participera au Camp des recrues RBC le 14 et 15 septembre prochains, à Calgary.

Vincent Ménard compte continuer à pratiquer le tir à l’arc en Ontario tout en entamant un baccalauréat en psychologie à l’Université d’Ottawa.
Photo : Julien Latraverse
Seul Yukonnais à s’être qualifié au Camp des recrues RBC en mai dernier, Vincent Ménard tentera de se faire une place au sein des espoirs olympiques du Canada lors de la finale de l’événement les 14 et 15 septembre prochains à Calgary.
Près de 2 000 athlètes, âgés de 14 à 25 ans, ont participé cette année à plus de 30 Camps des recrues RBC à travers le Canada.
Le Franco-Yukonnais de 18 ans fait partie des 100 athlètes canadiens à avoir été sélectionnés. « Je suis ébloui, c’est incroyable », raconte-t-il.
Un camp de sélection rigoureux
Les sélections yukonnaises ont eu lieu au Centre des Jeux du Canada le 11 mai dernier. Le Camp des recrues RBC a fait passer de nombreux tests pour déterminer les aptitudes physiques des participants.
Cinq stations ont été prévues pour juger les capacités athlétiques des participants, soit le sprint de 40 mètres pour la vitesse, le soulevé à mi-cuisse avec barre isométrique pour la force, le saut vertical pour la puissance, et finalement, le fameux test Léger-Navette — mieux connu sous le nom de test bip-bip.
Vincent Ménard est arrivé troisième au saut à la verticale, deuxième au sprint de 30 m, et premier au soulevé à mi-cuisse avec barre isométrique. « J’ai tiré 232 kilogrammes [soit 511 lb] à ce test. Au début, je pensais que c’était 232 livres, j’ai fait le saut quand on m’a dit que c’était des kilos! », raconte Vincent en riant.
Inauguré en 2016, le Camp des recrues RBC cherche à dénicher les espoirs olympiques au Canada. Vincent Ménard reste humble face à ses chances d’accéder à ce club sélect. « Si je me place dans le top deux ou trois, je pourrais avoir une bourse pour aller aux Olympiques, mais c’est déjà assez poussé d’avoir un top 100. »
Grands objectifs
Les athlètes sont invités à participer aux camps, peu importe leur discipline. En revanche, si les résultats de Vincent sont concluants, il pourra se faire recruter par un des huit organismes nationaux de sport (ONS) impliqués dans l’événement, comme Athlétisme Canada ou Rugby Canada.
L’archer garde l’esprit ouvert face à cette éventualité. « Je n’ai rien à perdre si un entraîneur me dit que je pourrais exceller dans son sport. »
L’amour premier de Vincent demeure le tir à l’arc. Cette passion découverte à l’âge de 11 ans reste son véritable amour. « Mon plus grand rêve est de continuer [cette discipline] pour aller aux Championnats du monde juniors. »
Les performances du Franco-Yukonnais lors des Jeux du Canada d’hiver à Red Deer, en Alberta, ont marqué l’histoire de l’archerie au Yukon. Vincent Ménard et sa coéquipière, Sofija Jewell, sont arrivés quatrièmes lors de la compétition, en établissant du même coup le meilleur résultat du Yukon dans la discipline.
« Ce n’est pas une victoire incroyable de tournoi, mais moi et ma coéquipière, on a été tellement émotionnels. On a adoré notre expérience, parce que le Yukon ne s’est jamais placé au-dessus de la treizième place à travers toutes les provinces [dans l’histoire des Jeux du Canada d’hiver] », se souvient-il.
La compétition s’annonce féroce pour Vincent Ménard au Camp des recrues RBC, mais le Franco-Yukonnais envisage cette expérience avec résolution.
« Mon but, c’est de faire de mon mieux. »