Le 5 juin dernier, les EssentiElles proposaient un atelier de mécanique 101 pour celles qui souhaitent en savoir plus au sujet de leur auto, notamment en prévision d’un road trip.
La mécanique, on ne se le cachera pas, est quand même encore associée au cliché masculin. Pourtant, j’ai bien regardé dans ma boîte à gants. Si, en effet, il y a bien un manuel de l’auto, je n’y ai par contre pas trouvé de petit monsieur prêt à me sortir d’une situation critique au bord de la route…
Heureusement, les EssentiElles offraient un atelier destiné à combler les lacunes de certaines. Un atelier de base pour en savoir un peu plus sur ce qu’il faut faire et avoir dans l’auto, notamment en préparation d’un long trajet. Alors on commence par le début : ouvrir le capot!
Les bases à vérifier avant de partir
Ce petit tour d’horizon est à faire autant que possible chaque matin du voyage. Il ne prend que quelques minutes et peut vous épargner bien des soucis.
L’huile. Vérifier l’huile, c’est tout simple. Tout est écrit. Il faut trouver l’endroit où est insérée la jauge d’huile à moteur. On sort la tige, on l’essuie de tout son long, on la replonge et on la ressort pour déterminer le niveau. Si le niveau d’huile se trouve proche de la ligne du bas, on peut en remettre. « C’est aussi bon de regarder tous les matins si on voit des traces d’huile dans le moteur, ce qui pourrait signifier qu’il y a une fuite à faire vérifier » explique Olivier Lippé, mécanicien certifié qui donnait l’atelier. Il mentionne aussi qu’il est bon de vérifier chaque matin qu’il n’y a rien d’anormal sous le capot puisque « parfois sur la route, on peut frapper un petit oiseau, ou une souris peut être prise ».
L’huile se vérifie le moteur éteint, si possible quelques minutes après avoir roulé, mais le mieux reste de le faire le matin avant de repartir. Attention, trop d’huile n’est pas non plus une bonne chose, alors mieux vaut y aller avec parcimonie.
Liquide de refroidissement. Là, deux choses sont à vérifier : le niveau et la densité. Pour le niveau, il suffit de regarder le compartiment en plastique généralement translucide pour voir si le niveau de liquide est bien entre les deux lignes. La densité est moins importante à regarder si vous utilisez du liquide prémélangé, mais c’est toujours bon de vérifier de temps à autre grâce à un petit outil simple. Surtout l’hiver, au Yukon. Si le liquide a une texture boueuse, ce n’est pas bon signe! Un tour chez votre mécano préféré sera nécessaire dans ce cas. Attention, il est primordial d’attendre que le moteur soit froid, au risque de se faire ébouillanter. Mais une fois de plus, c’est écrit sur le bouchon! Si votre niveau de liquide est au minimum, et qu’il était correct la veille, c’est le moment de pendre votre lampe de poche et de chercher la fuite.
Filtre à air du moteur. Le gros boîtier noir proche du pare-brise s’ouvre pour permettre d’en extraire le filtre. Pour savoir s’il est encore bon, munissez-vous de votre lampe de poche. Si la lumière passe bien à travers le filtre, tout va bien. Sinon, c’est le temps de le changer.
Sécurité générale. Une fois de temps en temps, et surtout avant le grand départ, demandez à une personne de confiance de s’installer confortablement au volant. C’est le moment de vérifier que le klaxon fonctionne, de même que les essuie-glaces, les phares (du bas et du haut), les clignotants, les feux de freinage ainsi que le frein à main.
La pression des pneus. Pour vérifier, là encore, deux outils très abordables sont essentiels. La jauge et le mesureur d’usure. Pour savoir combien d’air insuffler à vos pneus, la règle d’or est de regarder sur le collant qui est situé dans le cadre de la porte du côté conducteur. La pression indiquée prend en compte le type de véhicule que vous conduisez, ce qui n’est pas le cas pour ce qui est indiqué sur le pneu.
La batterie. Vérifiez qu’il n’y a pas de corrosion autour des pôles. S’il y en a, une petite brosse spéciale vous aidera à vous en débarrasser. Vérifiez ensuite que les connexions sont bien serrées. Mauvaise connexion = voiture qui ne démarre pas. Voilà un truc qui peut vous épargner un remorquage inutile! Il faut savoir aussi qu’une batterie a une durée de vie d’environ cinq ans. Donc si elle ne cesse de se décharger, c’est peut-être qu’il faut la changer.
En règle générale, il est bon aussi de regarder sous la voiture chaque matin du voyage avant de repartir. S’il y a des flaques rouges, c’est sûrement du liquide de transmission. Si la flaque est d’une autre couleur, il s’agit probablement de liquide de refroidissement. Si elle est noire, il s’agit d’huile. « C’est aussi une bonne idée de remarquer à quel endroit la flaque se situe », explique Olivier. « Dépendamment si la flaque est à droite ou à gauche, ça donnera des bons indices à votre mécanicien », poursuit-il.
Enfin, il conclut qu’à la fin d’un long trajet, il est bon de laisser le moteur tourner quelques secondes à l’arrêt avant de couper le moteur « le temps que tout se replace ».
Le kit de sécurité
Avoir un kit de base peut prévenir quelques mauvaises situations. Outre le cric (jack) et la roue de secours, voici quelques objets utiles à emporter avec soi, surtout pour un grand voyage.
– Une trousse de premiers soins
– Des câbles de démarrage en bonne condition
– Un minicompresseur (qui pourra aussi faire office de jauge à pression des pneus)
– Une trousse de réparation des pneus (incluant deux outils et de la « corde » à réparer)
– Une croix (pour déboulonner les roues)
– Une lampe de poche
– Un dossard fluorescent
– Un triangle lumineux ou une lampe munie d’un mode intermittent pour prévenir les autres automobilistes de votre présence
– Une couverture
– Des attaches autobloquantes (tie wrap), du ruban adhésif en toile (duct tape), des gants, une petite chandelle et des allumettes
– Et bien sûr, les outils susmentionnés : la brosse à batterie, le mesureur d’usure des pneus, la jauge d’antigel et la jauge à pression des pneus.
Et voilà. Il ne reste plus à présent qu’à… choisir la destination!