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le Jeudi 6 Décembre 2018 14:25 Sports - Loisirs

Le magazine Terre sauvage s’intéresse au Yukon

Le photographe Denis Palanque était de passage au Yukon pour le magazine français Terre sauvage
Le photographe Denis Palanque était de passage au Yukon pour le magazine français Terre sauvage

La photographie, à bien des égards, continue à faire rêver et voyager l’artiste français Denis Palanque. Ses explorations photographiques l’ont récemment mené au Yukon où il a pu réaliser un rêve d’enfant, soit celui de capturer les paysages enneigés nordiques en quelques clics.

Le photographe Denis Palanque était de passage au Yukon pour le magazine français Terre sauvage

Le Grand Nord canadien fait rêver de nombreux Européens qui dévorent toute information ou photo abordant le sujet. « Il s’agit de grands espaces sauvages qui sont fascinants. Pour nous, les Européens, ça représente aussi la vie humaine plus pausée, plus vraie. En Europe, il y a trop de routes et ça devient difficile de trouver un endroit où s’isoler, alors on se tourne vers les pays nordiques », explique Denis Palangue, photographe qui était de passage au Yukon dans le but de prendre des clichés destinés au magazine français Terre sauvage qui consacrera prochainement de 10 à 18 pages de son édition au Yukon.

Le froid et l’hiver n’ont pas arrêté le photographe français qui s’est préparé à l’aventure en se replongeant dans ses lectures de jeunesse, soit des livres de Jack London. « Mes rêves d’enfant deviennent enfin réalité », lance-t-il d’un ton jovial. « Le métier de photographe n’est pas un métier facile de nos jours, mais ça reste un métier de passion. On ne roule pas sur l’or, mais nous avons le privilège de montrer à travers nos photos que la planète est belle comme c’est le cas au Yukon », confie-t-il.

Photographie animalière

Bien qu’il soit de passage pour photographier les paysages yukonnais, c’est du côté de la faune que s’exerce la spécialité de Denis Palanque.

Cette passion pour la prise de photos d’animaux dans leur lieu naturel lui permet de combiner à la fois la photo et sa formation en biologie. D’ailleurs, le photographe français souligne à plusieurs reprises que sa formation en biologie lui sert aujourd’hui à adopter des approches qui lui permettent d’avoir le moins d’impact possible sur les sujets photographiés. « J’évite au maximum de déranger l’animal dans son comportement. Je prends donc le temps au préalable de me renseigner sur l’écosystème de l’animal, ses habitudes, ses déplacements et sa façon de se nourrir », précise-t-il. « Malheureusement en Europe, on note avec l’accessibilité au [format] numérique un engouement grandissant pour la photo naturaliste ou animalière. Le problème, c’est que les gens sont souvent peu sensibilisés à l’impact que leur approche a sur la nature lorsqu’ils prennent leurs photos. D’ailleurs, les concours de photos naturalistes, qui sont maintenant très populaires, invitent les gens à prendre une plus grande quantité de photos de la nature et des animaux, mettant alors en danger la faune et la flore », déplore le photographe.

La photographie animalière professionnelle s’est dotée, au fil des ans, d’un code déontologique qui exige que l’animal soit dans son milieu naturel, qu’il n’y ait aucune perturbation de sa vie et que l’image traduise une scène naturelle, sans artifice.

À ce sujet, en 2005, un organisme à but non lucratif dédié aux professionnels de la photographie animalière et de la nature voyait le jour aux États-Unis : la Ligue internationale des photographes de conservation. La ligue, dont le photographe français est membre, se destine exclusivement aux photographes engagés dans la conservation de la nature.

La nature et la vie sauvage en format magazine

Le magazine français mensuel Terre sauvage, qui a commandé une série de photos sur le Yukon, se consacre à la nature et à la vie sauvage. La photo et le reportage y tiennent une place importante, tout comme les valeurs écologistes axées vers la protection de la nature.

« Si en 2018 quelqu’un veut devenir photographe, je crois qu’il faut alors aller au bout de ses rêves, mais il faut tout de même être conscient que le métier n’est plus ce qu’il était il y a 50 ans. Il y a beaucoup moins de magazines comme Terre sauvage ou National Geographic », explique celui qui arrive à vivre de son métier en offrant également différents services connexes comme la photographie d’événements ou l’enseignement.